Les croyances en hypnose, c’est important !

Une des premières choses qu’on fait, au début, quand on apprend l’hypnose, c’est d’apprendre à démystifier. Retirer les fausses croyances. On construit son pré-talk, on pratique un petit peu, et avec toute l’assurance du monde, on lance avec force un « On ne peut pas forcer les gens à faire des choses qu’ils ne veulent pas ! », et gare à celui qui viendrait faire un rapprochement entre hypnose et manipulation ! J’imagine que chaque débutant passe par cette étape un jour où l’autre, et après tout, c’est normal.

Et puis un jour, une personne nous pose LA question.

La Clean Street Hypnose, ou comment hypnotiser à la manière de votre volontaire

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Ma pratique de l’hypnose a rarement autant évolué que depuis ces derniers mois. Je me suis énormément entraîné en prenant appui sur un modèle américain qui se nomme « Clean Language » (langage propre) et qui aujourd’hui résonne en moi comme une découverte essentielle dans la compréhension de l’hypnose et de son fonctionnement.

Attention, vous entrez dans une zone de turbulences !

Quand on débute et qu’on ose se lancer pour la première fois dans l’hypnose, et plus particulièrement dans la Street Hypnose, s’en suit une euphorie libératrice qui nous donne des ailes. On se sent fort, vivant, et l’Ego prend littéralement un shoot qui le propulse dans un hamac au soleil. Le cercle vertueux opère et laisse place à de belles réussites.

Jusqu’à qu’un jour, sans trop comprendre pourquoi, un violent échec survient. Puis un deuxième. Puis un troisième. Et petit à petit on touche le fond.

L’hypnose, ce n’est pas plus difficile avec les yeux ouverts

Suite aux différentes réactions et questions par rapport à mon article sur l’hypnose sans induction, j’ai décidé de faire une petite vidéo illustrative, au cours de laquelle j’effectue une séance complète les yeux ouverts. Puis, en toute fin de séance, je fais une induction et approfondissement pour faire profiter ma volontaire de l’état de relaxation propre à l’hypnose, avant de lui faire un réveil propre.

Je profite aussi de cette vidéo pour illustrer mes propos de l’article « les facilitateurs de séances » à paraître prochainement.

A l’origine, la séance devait se faire sans aucune forme d’induction, uniquement de l’approfondissement par suggestion/ratification. Mais j’ai finalement utilisé une technique de relaxation que j’explique en détail dans mon prochain article, qui a pour effet de créer un état dissocié (on peut assimiler cette technique à une induction rapide les yeux ouverts).

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L’hypnose sans induction – Une autre façon d’aborder la séance

Pas d’induction ? C’est possible ça ?

C’est souvent le genre de réaction que j’ai quand je parle de ces séances pour la première fois, genre : “Tu veux dire qu’il ne dort pas? C’est pas de l’hypnose !”

Et pourtant, je vous assure qu’on est en plein dans l’hypnose, le même état, avec la fausse impression de passivité du volontaire en moins, et que les phénomènes hypnotiques passent aussi bien que lors d’une séance avec induction.

Ne me croyez pas sur parole. Testez et expérimentez par vous-même.

Ce titre résume à lui seul l’état d’esprit que je souhaiterais vous transmettre. Si j’ai choisi cette image pour illustrer l’article, c’est parce qu’elle dégageait plusieurs notions clés. Tout d’abord, une chaleur humaine, dessinée par ce soleil éblouissant ces ombres d’enfants. Notez aussi leur posture, qui dégage une joie de vivre pure et sincère. Cette image est l’essence-même de cet article qui est destiné à donner aux volontaires une meilleure version de vous-même.

Pourquoi l’approfondissement n’a rien à voir avec ce que vous pensiez

La faute à toutes les vidéos sur Internet, beaucoup pensent qu’approfondir la transe revient à augmenter la relaxation et l’état de bien être associé. Cela peut marcher, la plupart du temps, et fonctionnera même très bien avec les personnes les plus réceptives. Mais si vous n’allez pas plus loin, si vous ne cherchez pas à dépasser cette limite, vous ne progresserez pas. Et par progresser, j’entends par là : améliorer votre capacité d’adaptation pour faire d’un volontaire peu réceptif le meilleur des volontaires. C’est ce qui fait la différence entre un hypnotiseur de rue débutant et un autre plus expérimenté.

Une astuce qui peut sauver votre séance d’hypnose ratée

Lorsque vous suggérez une catalepsie, souvent la première suggestion challenge de votre routine, vous en êtes à un point où dans votre tête c’est « ça passe ou ça casse ! ». Si la catalepsie fonctionne, vous jubilez intérieurement, et plus rien ne vous arrête. Mais si elle échoue, votre ego repose alors dix pieds sous Terre et votre rythme cardiaque s’accélère dangereusement. Pire encore si vous étiez observé par quelques spectateurs curieux, dont vous savez (parce que vous lisez dans leurs pensées) qu’ils vont penser que vous êtes un très mauvais hypnotiseur. Quelle catastrophe ! (surveillez l’ironie)

En réalité, le plus horrible est peut-être la frustration ressentie par votre volontaire de ne pas avoir réussi à vivre les même suggestions que les personnes passées avant lui. Si untel a oublié son prénom et a vu Rihanna en face de lui, pourquoi lui n’arriverait-il même pas à sentir sa main collée sur son front ? Certains voient en l’hypnose le moyen de vivre une expérience hors du commun. Alors même en cas d’échec, vendons leur tout de même un peu de rêve !