Pourquoi suis-je dans la rue tous les samedis après-midi ?

Bonjour ! Je m’appelle Thierry et j’habite à Lattes (à coté de Montpellier), où j’exerce une double activité de thérapeute (hypnose, PNL, TCC…) et de formateur Street Hypnose pour la Méditerranée. Par ailleurs, mon âge m’invite aussi à prendre (enfin) du temps pour ma vie privée, ce qui est assez facile quand on a la mer à quelques kilomètres de chez soi. Curieuses pratiques, n’est-il pas ? Alors, qu’est ce qui me pousse à me retrouver, semaine après semaine, place Jean Jaurès à Montpellier, tous les samedis après-midi dans une rue passante ? Drôle de question… Et quand je la pose à mes copains, à mes amis, à cette dizaine de street-hypnotiseurs avec qui je me retrouve presque rituellement au même endroit, le même jour et à la même heure, la réponse ne vient pas tout de suite. A la réflexion, j’ai trouvé plusieurs axes de compréhension, que je vous livre :

La bienveillance, ça me va bien

Je ne recherche pas la « toute puissance », l’autorité, le pouvoir. Ça s’est sûr.

D’abord ce n’est pas mon caractère ; je me sens bien dans ma peau et je n’ai pas besoin de me prouver que j’ai de l’autorité ; Ensuite parce que j’ai la croyance que ça ne marcherait pas, que le volontaire reviendrait au réel si je tentais de transgresser une de ses valeurs, comme le respect de soi. De plus, nous nous supervisons en temps réels entre praticiens et une telle attitude, qui consisterait à tenter d’obtenir par l’hypnose des comportements non éthiques, serait rapidement repérée et stoppée ; Enfin parce qu’ayant contribué à écrire la charte de déontologie du mouvement Street Hypnose, ça veut bien dire que je crois à ce que j’ai écrit… et je l’applique !

Pratiquer, c’est « faire mes gammes »

C’est peut-être une nécessité d’entrainement, de pratiquer un art qui conduit à faire « ses gammes » régulièrement, ne serait-ce que pour entretenir sa gestuelle, sa posture, son discours. Mes clients en thérapie viennent avec des problématiques souvent lourdes, comme autant de souffrances installées parfois depuis longtemps. Aussi, là, avec mes amis, avec la foule, je me sens bien d’utiliser des techniques de transe parfois similaires à celles que je propose en séances, mais dans un contexte ludique. Comme une façon d’associer hypnose et plaisir, au-delà de mon activité. D’ailleurs, ce besoin, je le partage avec mes amis pratiquants qui utilisent aussi l’hypnose dans leurs activités de santé, de thérapie, de spectacle. En fait, l’obtention de la transe est commune à toutes ses activités. Et ce n’est pas la partie la plus facile à mettre en place… D’où la nécessité d’un entrainement permanent, dans un contexte sans enjeu puisque dans la rue, il n’y a pas client, pas d’argent, pas de jugement…

C’est ouvrir les volontaires à un plaisir nouveau

Après chaque séance, je demande un retour d’expérience du volontaire que j’ai hypnotisé. A la fin de la journée, quand j’additionne ces retours, et quels que soient les phénomènes hypnotiques obtenus, au-delà de la qualité de la mise en transe, j’ai comme une corbeille de « Merci ! ». Merci de m’avoir fait vivre une expérience curieuse, surprenante, amusante, dans laquelle j’ai pu décrocher quelques instants de la vie réelle, au-delà du stress ou des contraintes du quotidien… Comme si la transe était un lieu, dans lequel on trouvait une forme de paix intérieure ; comme une zone de ressourcement. Merci de m’avoir accompagné dans la visite de cet endroit. 

C’est pousser mes limites techniques

Bien sûr, il y a la joie (facile) d’être arrivé à obtenir un phénomène hypnotique de base sur une personne réceptive, bien sûr… Mais aussi la satisfaction d’avoir obtenu un phénomène plus complexe sur ce même volontaire… Ou encore de m’être frotté à la résistance normale d’un volontaire pour la contourner et obtenir une réussite là où je ne l’espérais pas. Ou encore de me frotter aux limites de ma créativité, en réinventant à chaque fois une façon différente de m’y prendre, juste pour tester si ça marche mieux ou moins bien…. Et là je flirte déjà un peu avec la poésie. Toujours dans ce contexte de bienveillance et d’écoute du volontaire pour une meilleure pratique, c’est oublier progressivement la technique pour instaurer une relation de cœur à cœur… Juste cultiver alors l’intuition, le ressenti… Juste être là pour accompagner.

Une émulation entre pratiquants

C’est aussi un plaisir (parfois crispé) de voir comment s’y prend le street-hypnotiseur voisin (et néanmoins ami) pour réussir là où on bloque (pour l’instant). Sachant que copier ne sert à rien, c’est juste profiter de son inspiration pour en faire un levier pour une plus grande efficacité, bientôt… Clonage… Et des fois, c’est servir de modèle à moins expérimenté que soit. C’est se sentir membre d’une confrérie qui partage les mêmes valeurs fortes de bienveillance et de respect, et avoir la satisfaction d’être à plusieurs reprises un « passeur » d’émotions, d’aventures intérieures à chaque fois différentes.

Aller plus facilement vers l’autre

A chaque sortie, je constate avec surprise que ma relation à l’autre est plus facile, directe, vraie. Pas besoin de « héler le passant » : tout le monde sait qui nous sommes, nous les « hypnos », ce que nous proposons. Au début je craignais cette difficulté de faire venir les volontaires, et puis je me surprends à chaque fois de cette facilité à pouvoir parler à des inconnus, des jeunes, moins jeunes, handicapés, de toutes les cultures… Et à chaque fois je m’enrichis de ces contacts, de ce brassage permanent.

On se voit quand ?

Alors, samedi, bien sûr je serai dans la rue (sauf s’il neige), avec mon badge, mon sourire et mon envie de pratiquer. Si vous passez par là, venez tenter l’expérience. A très vite !

Et vous ?

Spontanément, je me dis que ça doit faire écho pour vous si vous êtes membre d’un groupe Street Hypnose constitué près de chez vous… Mais peut-être ai-je oublié d’autres motivations, qu’il serait judicieux de mettre en avant. Aussi, à vos claviers, pour me faire le plaisir de découvrir vos réactions.
A vous lire !

Thierry Barrière

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