L’hypnose et mon histoire, ce que vous devez absolument savoir

Depuis l’existence même des premiers hypnotiseurs, des modèles divers et variés tentant de décrire au mieux l’hypnose ont vu le jour. Ces livres sont aujourd’hui accessibles gratuitement sur Internet, et n’ont de valeur que leur côté historique, tant on s’aperçoit aujourd’hui qu’ils étaient dans l’erreur. Ou à défaut, dans l’ignorance. Je pourrais citer des modèles basés sur le magnétisme animal, sur la fascination du regard, sur un état proche du sommeil, sur la prise de contrôle de l’hypnotiseur sur l’hypnotisé. Tous ont contribué, à leur manière, et ont apporté leur pierre à l’édifice. Malheureusement, ils nous laissent en héritage une vision bien souvent obscurcie de l’hypnose.
Je parlerais ici uniquement de l’aspect non thérapeutique. Ne vous étonnez pas si je ne parle pas d’Elman par exemple. Aussi, cet article est subjectif.

Milton Erickson, celui dont tout le monde parle, et que personne ne connaît vraiment

Cette constante évolution nous amène aujourd’hui à nous détacher de plus en plus de nos ancêtres pas si lointains. Le dernier maître en date, Milton Erickson, attire aujourd’hui toute l’attention des thérapeutes, de par son côté permissif et ses formulations indirectes qui ont fait de lui une référence. C’est malheureux. En effet, il était incontestablement l’un des meilleurs hypnotiseurs tout court. On lui a attribué un modèle, on l’a enfermé dans une catégorie. C’est carrément réducteur. Il suffit que l’on s’arrête quelques instants sur ce grand monsieur, et on se rendra rapidement compte que lui ne se limitait en rien. Il était capable de se montrer très direct dans ses suggestions s’il le fallait, un peu à la manière des hypnotiseurs de spectacle aujourd’hui. Vous pouvez trouver sur Internet des dizaines (centaines ?) de formations Ericksoniennes vendues à toutes les sauces. On vends son nom, sa marque, sa notoriété, plus que ses méthodes et ses techniques. On n’apprends pas à hypnotiser comme Erickson en une semaine. Ces formations, c’est du vent. 900€ ou plus pour vous apprendre à faire des inductions dont vous ne vous servirez probablement jamais. Sans parler des techniques utilisables uniquement dans des cas très particuliers, que vous ne mettrez en application qu’une fois sur 10 au mieux. On devrait d’abord former les gens à l’hypnose, à l’outil en tant que tel,  jusqu’à qu’il devienne un automatisme, avant de rentrer dans le vif du sujet et enseigner la thérapie en ne se limitant pas forcément au modèle Ericksonien. Ou inversement, apprendre l’hypnose à but thérapeutique uniquement à des personnes disposant déjà d’un bagage médical conséquent (psychologues, psychiatres, anesthésistes etc…)

Je me suis détaché de ce modèle commercial, et ce que j’apprends d’Erickson encore aujourd’hui, c’est savoir s’adapter à toutes les situations. Chaque personne est différente, et chaque approche se doit de l’être également. Vous le verrez dans mes vidéos, je me montre quelques fois beaucoup plus direct, alors que certaines fois je me permets de rester très doux, permissif, et simplement laisser faire les choses naturellement, inconsciemment.

Anthony Jacquin, le Robin des Bois de l’hypnose

Chaque décennie est ponctuée par des petites révolutions. Fin du XXe siècle, les livres consacrés à l’hypnose faisaient 600 pages, minimum. On vous racontait des sicècles d’histoires sur l’hypnose, on vous endormait par des théories et des modèles censés décrire en une cinquantaine de pages ce qu’était scientifiquement l’hypnose, et on vous proposait, au bas mot, une soixantaine d’inductions et scripts en tout genre à utiliser dans des cadres bien précis.
Quand j’ai commencé à lire ce genre de livres, je me suis forcé. C’était juste inintéressant. Tout juste bon pour ma culture générale, certainement pas pour apprendre l’hypnose.

Et puis il y a eu Anthony Jacquin. Un vent de fraîcheur ! Littéralement ! Ce mec est un génie. Pas parce qu’il a un QI hors norme, mais simplement parce qu’il a su créer, ou développer, un marché de niche. Son idée : apprendre l’hypnose, pour le fun. Pour tous ceux qui ne souhaitent pas forcément devenir thérapeutes, pour tous ceux qui ne souhaitent pas forcément faire du spectacle, oui, vous là, vous avez le droit d’apprendre à hypnotiser ! Il n’y a pas de secrets mystiques, il n’y a pas de dons, il y a juste de la pratique et encore de la pratique.

Il a donc été le premier (ou en tout cas le premier à le faire avec succès) à vulgariser l’hypnose impromptue dans sa plus simple expression, avec un livre qui permet en quelques dizaines de pages à n’importe quel débutant d’apprendre l’hypnose. Reality Is Plastic. En anglais, il est aujourd’hui LA référence. A défaut de vous envahir de publicités google qui n’ont rien à voir avec ce que je fais, je ne serais pas avare en vous présentant des produits que je juge de très grande qualité, même si je ne touche pas un centime de commision.
Plutôt que de rédiger des centaines de pages sur toutes les possibilités de l’hypnose, quitte à décourager les moins motivés, il s’en est tenu au minimum. Mais croyez moi, ce minimum est une mine d’or. En mettant en avant seulement 3 tests de suggestibilités, 4 ou 5 Inductions, et des exemples de phénomènes hypnotiques à travers des routines qu’il a effectuées et qu’il met en application dans ses vidéos, il a montré que le plus important est d’abord de s’approprier quelques techniques, avant de pouvoir s’en détacher naturellement et créer son propre style. Il y a un passage entier sur « Be the hypnotist », qui montre à quel point l’intention est importante, et à quel point il nous donne finalement juste une base, en nous laissant ensuite développer notre propre réussite.

Les tests de suggestibilités sont très simples : doigts aimantés, mains aimantées, bras impossible à plier. Pour ceux qui ont vu mes vidéos, c’est quelque chose qui ne vous est plus complètement étranger.

Après ces tests, et comme je l’expliquais en détaillant les différentes étapes de l’hypnose, il propose de réaliser des inductions. Sa favorite, et c’est aujourd’hui aussi la mienne, c’est la Handshake Induction. Pour ceux qui ne connaissent pas, un petit peu de patience, et cette induction n’aura plus aucun secret pour vous ! Je sais que pour beaucoup d’entre vous qui connaissent cette induction, le passage anglais-français est parfois compliqué. Je vous montrerais les bases à retenir qui font la réussite de cette induction, en vous permettant de vous écarter librement des scripts en anglais.

Et puis il y a eu le trouble fait, celui qui pose les questions, sans forcément avoir les réponses

James Tripp, c’est son nom, a remis au goût du jour les suggestions, dans leur plus simple expression. Sans induire une quelconque transe, il part de phénomènes hypnotiques simples et petit à petit accroît la suggestibilité du sujet, jusqu’à provoquer des phénomènes hypnotiques très impressionnants, tout en conservant le sujet dans un état dit normal. Il appelle sa méthode hypnose sans transe. Bien que j’utilise ce terme pour faire référence à James Tripp, je dois vous avouer que je ne suis pas tout à fait en accord avec lui. La personne est bien en transe, et les signes de transes sont bien présents. C’est simplement que la personne ne montre aucun signe de relâchement, parce que l’on n’utilise pas les suggestions de relaxation (ou le fameux Dormez !). Pour monsieur Dupont qui regarde la scène, il a l’impression que le sujet n’est pas en transe parce qu’il a les yeux ouverts, qu’il rigole et bouge normalement. C’est une déformation commerciale. James Tripp est avant tout un marketeur, il veut vendre son produit. Et c’est bien normal !

Il a défini un modèle basé sur la boucle hypnotique (hypnotic loop). Pourquoi je l’appelle le trouble fait ? Simplement parce que d’autres hypnotiseurs, bien plus anciens, utilisaient déjà ces techniques, sauf qu’ils sont un peu passés à la trappe. Ni vus ni connus. Et depuis Jacquin, il y a cette tendance à vouloir simplifier l’hypnose, à la minimaliser et à la rendre toujours plus accessible. Bientôt, on vous dira : induire un état hypnotique, c’est simplement donner des suggestions en ayant la conviction qu’elles vont se réaliser. Et on ne sera à mon avis plus très loin de la vérité.

Comme vous l’aurez remarqué sur mes vidéos, j’utilise une approche à-la-James-Tripp, tout simplement car cela me paraît plus naturel. Je n’ai pas besoin de dire « Dormez ! », donc pas besoin d’induction. Par contre, quand James Tripp dit qu’il n’approfondit pas la transe, il déforme la vérité ! C’est simplement qu’au lieu de dire de plus en plus profondément relâché, ou même de plus en plus profondément dans cette expérience hypnotique, il va enchaîner les suggestions les unes après les autres. C’est une forme d’approfondissement, ne vous y trompez pas ! D’où la boucle hypnotique. En continuant à donner des suggestions de plus en plus forte, on conserve le sujet dans ce processus hypnotique, ce qui n’est autre qu’un approfondissement de transe. Les hypnotiseurs aiment jouer avec les mots. Le mot transe est tellement vague, englobe tellement de choses diverses et variées, qu’à moins de s’entendre sur une définition précise et uniquement scientifique du terme, on peut lui faire dire tout et n’importe quoi.

Cela m’arrive aussi de jouer avec ces termes, et notamment sur la première vidéo où je la présente comme étant une démonstration d’hypnose sans transe, sans induction ni approfondissement. Je joue avec les mots, parce qu’il est difficile de le présenter autrement à des néophytes qui pensent qu’il faut forcément induire une transe (en disant « dors ») avant d’approfondir cette transe.

Et si l’hypnose n’était qu’une suite de suggestions ?

Jean-Emmanuel

Passionné d'hypnose depuis 2008, Jean-Emmanuel partage avec vous toutes ses expériences et son savoir faire afin de vous permettre d'apprendre l'hypnose dans les meilleures conditions possibles. Il est également auteur du livre "la voix de l'inconscient".

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29 réflexions au sujet de “L’hypnose et mon histoire, ce que vous devez absolument savoir”

  1. Pour ma part, venant de la magie, j’ai eu un peu le même parcours bibliographique si ce n’est que j’ai sauté l’étape des livres longs et fastidieux sur l’hypnose d’antan pour commencer par les travaux d’Anthony Jacquin, puis poursuivre par ceux de James Tripp notamment. Mais afin d’étendre un peu ma vision de l’hypnose, il a bien fallu que je me documente sur Erickson et Elman, car il est quand même bien de se faire sa propre idée sur l’ensemble de ce qui existe, même si au final j’en suis revenu aux 2 références sus-citées.

    Quand tu écris « induire un état hypnotique, c’est simplement donner des suggestions en ayant la conviction qu’elles vont se réaliser », j’ajouterai que cette conviction concerne les 2 protagonistes, à savoir l’hypnotiseur et l’hypnotisé, cela va de soi.

    Les références que tu cites sont donc de qualité, et l’expérience fait que tu as un certain recul sur ce que tu as pu lire/voir/entendre, mon seul regret est leur facilité d’accès…

    Pourquoi? Ça doit être mon côté un peu magicien, il y a des choses que je voudrais garder secrètes, c’est plutôt contradictoire parce que si j’y ai eu accès moi-même c’est que justement elles n’étaient pas si inaccessibles que ça… Je souligne juste le fait que l’hypnose de rue, et je le déplore, risque de suivre les pas de la magie de rue, et de la magie en général, c’est à dire devenir accessible à tout le monde et n’importe qui. Internet à tué la magie, c’est triste à dire, j’espère qu’il n’en sera pas de même pour l’hypnose. Je ne me veux pas élitiste, et je suis le premier à conseiller ceux qui me demandent comment on fait tel ou tel tour.

    Alors mon seul conseil est de s’entraîner et encore s’entraîner, vous voulez vous mettre à l’hypnose, vous voulez vous mettre à la magie, très bien, mais faites de la belle hypnose, faite de la belle magie. Les subtilités s’apprennent par l’expérience, et c’est dans les détails qu’on reconnait la belle pratique. Je n’ai pas la prétention de dire que je fais de la belle magie, je connais mes limites, les tours que je sais faire et que j’ai peaufiné à mesure des années, ceux que je suis incapables de faire, je sais également que l’hypnose, j’en ai plus de théorie que de pratique.

    Je parles un peu trop de moi, tout ça pour dire que Jean Emmanuel vous livre là de très bonnes références et ajouté à cela l’expérience et le recul qu’il en a, c’est formidable, tout comme le reste du blog d’ailleurs, alors profitez en pour en faire quelque chose de bien, pour vous en faire votre propre expérience!

    Connaître le truc pour connaître le truc, si l’on n’en fait rien par la suite, croyez moi, je l’ai trop souvent fait, ça ne sert qu’à ôter le côté magique aux choses, c’est le mauvais côté d’un accès trop facile aux connaissances… Le bon côté est que la multiplicité des avis apporte de la diversité d’idées sur un sujet encore à ses débuts, à savoir l’hypnose de rue.

    Alors si vous voulez continuer à vous émerveiller, et que vous êtes tombé sur ce blog par hasard arrêtez-vous là, passez votre chemin!

    En revanche si cela vous intéresse vraiment, que vous voulez émerveiller les gens , vous amuser et que vous n’avez pas peur de travailler, travailler et encore travailler, mettez-vous y sérieusement!

    Je vous rassure, je fais parti de ceux qui en savent beaucoup plus et qu’ils ne savent en faire…

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  2. Je suis malheureusement en désaccord avec toi !

    La magie a toujours eu ce côté secret. Et pour chaque tour, il y a un « truc ». Ce côté élitiste est donc presque naturel. Si tout le monde connaissait tous les tours de magie, il n’y aurait simplement plus de magie. L’émerveillement provient du rêve que propose le magicien au public à travers ses « trucs ».

    Avec l’hypnose, il n’y a pas de truc. Donc au final, peu importe que le monde entier découvre l’hypnose sous un angle différent. On pourra toujours hypnotiser, et on aura peut-être même plus besoin de passer quelques secondes ou minutes à devoir démystifier l’hypnose. Mon objectif, c’est justement de rendre accessible à tous l’hypnose, et je suis persuadé que si tout le monde faisait comme moi, l’hypnose de demain aurait une toute autre image dans notre culture.

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    • C’est parce que je viens de la magie que j’ai cette vision un peu erronée.

      J’ai l’impression que si les gens connaissent « les trucs », c’est à dire s’ils savent comment cela fonctionne, cela marchera moins sur eux, mais je sais que je me trompe, car on a beau savoir qu’un médicament marche par effet placebo (qui a un effet scientifiquement prouvé), il nous soignera quand même, en connaitre « la supercherie » n’altère en rien son effet.

      Rappelle toi la première chose que je t’ai dite lorsqu’on s’est rencontré, « ça ne marchera pas sur moi car j’en connais les trucs », mais c’est faux, je le sais, c’est juste que je ne me laisse pas prendre au jeu…

      Parce que finalement que l’hypnose évolue, que les gens en entendent parler, que les préjugés disparaissent, c’est formidable, c’est le meilleur pré-talk qui puisse exister!!

      Ma vision de l’hypnose est quelque peu égoïste, je l’avoue, car qui n’aime pas avoir quelque chose à lui même, sortir du lot… et la magie est ce petit truc qui me caractérise, mais c’est parce que j’ai peur qu’en étant à la portée de tous, l’hypnose en devienne banale et inintéressante. Si tout le monde savait faire de l’hypnose, je ne suis pas sûr que je m’y serais penché dessus…

      Je sais bien que cela est faux, qu’elle peut apporter beaucoup à chacun, qu’elle gagnera à évoluer tant dans sa structure que dans l’inconscient collectif, et même en médecine (mais là n’est pas le sujet) et que la meilleure façon de le faire c’est la façon dont tu le fais, par un site de qualité, une démystification de l’hypnose, un partage des tes références, des tes expériences, de ta passion le tout avec une plume remarquable, et je ne me lasse pas de voir tes vidéos, mais j’ai cette petite voix dans ma tête qui me dit « mince alors, tout le monde va pouvoir connaitre le truc »…

      Je sais, ma vision est peut-être égoïste, je l’avoue, et sûrement erronée, peut être parce que je vois l’hypnose comme un spectacle, et que la rendre accessible à tout le monde, la fera certes évoluer, mais en fera disparaître le côté magique, le rêve qu’il y a autour.

      Dans tous cas, ceux qui lisent ce blog sont des gens qui partagent la même passion, et nous avons de la chance car tu nous offres une bien belle expérience de l’hypnose!

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  3. Intéressant comme article Jean-Emmanuel.

    Je partage complètement ta vision de l’utilisation « abusive » de Milton Erickson dans la thérapie.
    Comme tu le dis, c’était une personne qui s’adaptait tout le temps, et c’est à mon sens le propre de l’hypnose. Une induction est toujours différente.
    De plus, on parle essentiellement de Milton Erickson « thérapeute », et très peu de la personne qui jouait avec l’hypnose, qui s’amusait à mettre les gens en transe en demandant l’heure de la rue.

    La grande majorité des hypnotiseurs thérapeutes critiquent les hypnotiseurs de spectacle de donner une mauvaise réputation à l’hypnose tandis que ces derniers les critiquent de restreindre ce formidable outil.
    Je trouve bien dommage qu’ils se tirent dans les pattes de cette manière. Je n’ai pas eu l’occasion de suivre de formation en thérapie, mais, si j’ai l’occasion d’aider un de mes proches à surmonter une phobie, je le fais avec plaisir.
    De même qu’animer une soirée grâce à l’hypnose.

    Reality is plastic, la seule barrière pour certains est la langue. J’hallucine quand je vois toutes les ressources mises à disposition dans la langue Shakespearienne.
    D’ailleurs, je te conseille aussi de regarder certaines vidéos de Nathan Thomas, que je trouve vraiment doué.

    Pour finir sur ta question, à mon humble avis, l’hypnose est avant tout une suite de suggestions. Mais, arrivé à un certain niveau d’induction, elle se joue plus sur l’intention. L’intention d’hypnotiser.

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    • Sans forcément copier ce qu’a fait Jacquin, mon objectif est aussi de mettre à disposition un équivalent français de l’apprentissage rapide, pratique, de l’hypnose impromptue.
      Ca se fera petit à petit 😉

      Au niveau de l’intention, je ne peux qu’être d’accord, tu l’auras compris je pense !

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  4. On a chacun ses gourous on dirait 😉
    C’est une bonne chose que l’hypnose se démocratise car c’est un formidable outil de changement et d’exploration de soi. Pourtant, tu tombes dans le même piège qui consiste à décrier une méthode pour valoriser ton point de vue. Serais-tu aussi marketeur que James Tripp ? 😉

    Pour rétablir une vérité, quand tu dis que les formations ericksoniennes sont du vent (avec un beau saupoudrage), voici ce que j’en dis :

    Tu as raison. Certaines formations sont effectivement du vent, et il est difficile de s’y retrouver dans cette jungle des propositions plus ou moins honnêtes.

    On entend souvent parler de formations formidables, qui ouvrent l’esprit à un point qu’on n’imaginait pas avant. Et souvent les participants en ressortent changés. Vous n’êtes pas sans savoir que de telles formations existent vraiment, mais nous savons que ce n’est pas si commun que ça.

    Bon évidemment, moi qui ai beaucoup cherché avant de faire ma formation, je remercie de la change (ou mon flair ?) d’avoir trouvé une formation exceptionnelle qui m’a appris énormément de choses sur l’hypnose. C’est vrai que dans la rue, lorsqu’on cherche quelque chose d’aussi simple que de coller une main ou créer une amnésie, des techniques simples voire simplistes suffisent. La « handshake induction » est certainement l’induction la plus simple de tous les temps. Et c’est tout aussi naturel qu’en thérapie, là où on doit :
    – s’adapter à chaque personne
    – déterminer une stratégie thérapeutique unique
    – amener la personne non pas à entrer en transe mais à changer
    – aider une personne à contourner son système de croyance limité et ouvrir le champ de conscience pour créer un changement endogène et écologique,
    Il faut changer de tactique à chaque fois et concevoir des inductions sur mesure, qui ne sont pas seulement un moyen de rentrer en transe, mais surtout un moyen de communiquer un nouveau mode de fonctionnement possible !

    C’est ce qui fait, et c’est évident, que chaque type d’induction apprise peut se révéler utile selon le contexte. Dans une quinzaine d’inductions apprise dans une bonne formation à l’hypnose, la plupart des thérapeutes vont donc TOUTES les utiliser à différents moment. Ca serait tellement dommage de s’en passer !

    Bien sûr, entre l’hypnose thérapeutique et l’hypnose de rue, ce ne sont pas les mêmes ambitions. Et toute personne sérieuse à ce niveau ne peux pas se passer d’apprendre à toutes les sources sérieuses de savoir sur le sujet.

    Alors même si c’est bien que l’hypnose se démocratise, attention quand même à ce que j’appelle « l’hypnose sauvage » qui peut amener à des dérapages incontrôlés.
    D’ailleurs, pourquoi voulez-vous apprendre l’hypnose ? Êtes-vous bien sûr que ce n’est pas à cause d’un désir de puissance, encouragé par des vidéos spectaculaires trouvé sur internet et un discours marketing bien rôdé ?

    Plus de pouvoir = plus de responsabilité. L’hypnose est un outil sérieux. Attention à ne pas se croire « arrivé » car ce qu’on fait a une belle apparence.

    Je suis donc à 100% d’accord pour que les hypnotiseurs soient capables de créer tous les phénomènes hypnotiques existants, d’avoir un répertoire le plus large possible, allant de l’induction rapide au discours hypnotique informel constitué de patterns complexes de recadrage.

    C’est malheureux de voir des gens sortir de formation sans être capable d’improviser une séance dans la rue ou en soirée. C’est tout aussi ridicule de voir des apprentis magiciens se gargariser d’être les plus forts sous prétexte qu’ils ont réussi une hallucination après avoir lu un ebook téléchargé sur le net.

    J’encourage donc toute personne intéressée à faire preuve de discernement sur ce sujet. Ce n’est pas un sujet trivial, et les prises de positions nettes et tranchées limitent toujours le cadre de perception. C’est bien au début, d’avoir un cadre. Mais il faut savoir voir plus loin, exploser le cadre. 😉

    Répondre
    • J’ai appris l’hypnose en 2008. A la base, comme j’en parle sur ma présentation, j’ai en effet été attiré par des vidéos « au marketing bien rodé » pour reprendre vos mots. En l’occurrence, Derren Brown.

      Mais depuis j’ai évolué. J’ai suivi une formation d’hypnose Ericksonienne justement, j’ai appris de Jacquin en personne, et je me suis forgé petit à petit mon propre style. J’ai une approche douce de l’hypnose. Mon objectif est de faire découvrir aux gens cet inconscient qu’ils ignorent parfois toute leur vie. Lorsque j’hypnotise dans la rue, je suis centré sur l’autre. Ce qui m’importe, ce sont ses réactions avant tout, son émerveillement. Je pratique l’hypnose de rue depuis le tout début, et ce n’est que récemment que j’ai commencé à filmer ce que je faisais, pour pouvoir montrer à tous que l’hypnose ce n’est pas ce qu’ils croient. Qu’ils voient enfin de leurs propres yeux à quel point les personnes trouvent l’expérience drôle, amusante, épanouissante, et qu’ils n’ont pas besoin d’être des zombies pour vivre une belle expérience hypnotique. Qu’ils restent parfaitement conscients, lucides etc…

      Ma démarche est finalement totalement inverse. Je ne cherche pas le pouvoir, au contraire je cherche à diminuer le « pouvoir » attribué aux hypnotiseurs.

      Je crois que vous avez malgré vous une image encore un peu faussée de l’hypnose. Vous parlez de « pouvoir ». Je n’ai jamais eu l’impression d’avoir eu un quelconque pouvoir sur mes volontaires. Jamais !
      Et si de votre côté vous ressentez un quelconque pouvoir lorsque vous hypnotisez quelqu’un, vous devriez vous poser des questions 😉

      L’hypnose sauvage n’a d’avenir que dans des spectacles ou show télévisés. Il y a des dérives partout, il y en a et il y en aura aussi avec l’hypnose. Et c’est bien là le naturel de l’homme. Quand Derren Brown tourne un show où il montre qu’une personne hypnotisée et très suggestible peut tuer quelqu’un, il va peut-être trop loin, mais c’est une autre histoire.

      s’adapter à chaque personne
      – déterminer une stratégie thérapeutique unique
      – amener la personne non pas à entrer en transe mais à changer
      – aider une personne à contourner son système de croyance limité et ouvrir le champ de conscience pour créer un changement endogène et écologique,

      En toute honnêteté, vous pensez maîtriser tous ces éléments grâce à cette unique formation ?
      Formation qui a duré combien de temps au passage ?

      Je pense connaître déjà votre réponse. Mais tout le monde ne possède pas ce recul, et certains vont ouvrir leur cabinet, certification en poche. Ce sont des dangers publics.

      Pourtant, tu tombes dans le même piège qui consiste à décrier une méthode pour valoriser ton point de vue. Serais-tu aussi marketeur que James Tripp ?

      Est-ce que je vends quelque chose en décriant (tout est relatif) James Tripp ?
      N’est-ce pas là le principe du marketing ?
      J’adore ce qu’il fait, et je n’hésite pas à m’en inspirer grandement. C’est juste le côté commercial qui me dérange un poil 😉

      J’ai mis en gras un mot au tout début de l’article. Subjectif 😉
      J’assume mes points de vues, mais ils ne sont clairement pas des vérités. Ils sont juste le reflet de ma maigre expérience…

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      • Ca me rassure quand tu dis (on peut se tutoyer ;)) que tu ne recherchais pas le pouvoir en faisant de l’hypnose. Mais pourquoi dis-tu « … pas besoin d’être des zombies pour faire de l’hypnose » ? D’où tiens-tu une image tellement erronée de l’hypnose ? Peut-être bien des spectacles et des vidéos d’hypnose classique, non ?

        Et comme toi, je pense qu’une formation courte ne se substitue pas à une formation longue. Cela fait 3 ans que je me forme. Je suis encore débutant, et pourtant j’ai déjà aidé des centaines de personnes à changer. Avec des échecs aussi bien sûr, mais aussi des personnes qui trouvent en elles des solutions plus intéressantes et radicales que ce qu’un psychologue leur avait apporté. Souvent.

        Tu dis qu’un hypnothérapeute sortant de formation est un danger ambulant. Ah bon ? D’où tiens-tu cette idée ? Du fait qu’il n’a pas son Master Bac+5 en Psychologie ? 😉
        As-tu fait une formation de psychologue ? Moi j’ai été à la fac de psycho, et ce que j’y ai trouvé ne m’a pas paru brillant. En fait, beaucoup d’étudiants sortant de leur bac+5 n’ont jamais accompagné une personne en thérapie. La plupart sont jeunes et n’ont aucune expérience en dehors de leur salle de classe bien propre. Alors qu’en 30 jours de formations à l’hypnothérapie, c’est déjà une petite 40aine ou 50aine de séances. Ce n’est qu’un début ! Mais ne crois-tu pas que les formateurs ont bien verrouillé leur programme pour que les élèves soient le mieux préparés possibles ?
        Attention, je ne parle pas de toutes les formations, je connais surtout celle de l’Arche. En tout cas j’ai beaucoup plus confiance en quelqu’un qui sort d’une telle formation que dans celle d’un hypnotiseur de rue qui a appris à créer des transes somnambuliques en 1 week-end.

        Bref, on est d’accord sur l’essentiel, à savoir notre utilisation de l’hypnose, même si la direction prise est différente du fait de nos activités différentes. Je ne sais pas dans quel institut tu as fait ta formation, mais je partage ta critique sur plusieurs points : les formations aujourd’hui proposées en France sont insuffisantes. C’est un peu la loi du marché : une formation plus longue serait plus chère, et tout le monde n’est pas prêt à investir.

        C’est pour ça qu’il faut avoir un esprit ouvert et que les bons hypnos que je connais ne se sont pas arrêtés à la fin de la formation, mais ont au contraire continué.

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        • D’où tiens-tu une image tellement erronée de l’hypnose ? Peut-être bien des spectacles et des vidéos d’hypnose classique, non ?

          Si tu ne l’avais pas compris, je ne parlais pas de moi, mais de ce que les gens me disent quand je leur demande ce que représente l’hypnose pour eux 😉

          Ensuite, tu parles de l’Arche… C’est peut-être la seule formation en France que j’estime vraiment. Simplement parce qu’elle est à l’image de son créateur.

          Mais si tu savais de quoi étaient faites les dizaines d’autres formations, tu ne tiendrais pas ce discours…

          Je trouve dommage aussi que tu caricatures l’hypnotiseur de rue à « quelqu’un qui a appris à créer des transes somnambuliques en 1 week-end ».
          C’est plutôt réducteur tu ne trouves pas ? 😉

          L’objectif encore une fois n’était pas de débattre de l’hypnose thérapeutique… Ce n’est pas l’objet de ce blog, et ça ne le sera jamais !

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          • Oui, c’est vrai, je caricature sûrement. C’est juste un peu l’impression que ca donne chez certaines personnes. C’est pour cela que j’apprécie que tu insistes sur l’éthique et la sécurité 😉

            Et oui, tu as sans doute raison quand à beaucoup de formations ericksoniennes. Je ne les connais pas toutes, mais je sais que certains instituts sont bons/sérieux, et d’autres non.

            Mais effectivement, ce n’est pas la question du blog 😉

  5. Merci Jean-Emmanuel pour cet article très intéressant et bien écrit.
    Comme Gaëtan j’ai suivi une très bonne formation d’hypnose thérapeutique (la même que lui d’ailleurs il me semble) et je ne suis pas d’accord avec ta généralisation sur ce type de formation.
    Ceci dit les inductions rapides et plus directes sont des outils que tout bon hypnothérapeute devrait avoir dans sa boîte à outil.
    D’un autre côté je pense que les inductions indirectes devraient être dans la boîte à outil de tout hypnotiseur de « spectacle », de street ou tout court.
    L’important pour moi est d’être complet et d’avoir le maximum d’outils à utiliser pour arriver à son objectif.
    J’imagine qu’en Street, utiliser les suggestions directes (ou indirectes) sur le sujet, et des suggestions indirectes sur l’auditoire (comme la fameuse induction par homme de paille) peut avoir des effets intéressant ou une partie des spectateurs rentre en transe sans s’en rendre compte.

    Pour ce qui me concerne, je compte bien lire les livres que tu conseille, même si celui d’Anthony Jacquin n’est pas donné : http://tinyurl.com/7vu2h8b

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    • J’ai bien précisé que je ne parlais pas d’hypnose thérapeutique. En effet, toutes les personnes qui suivent une formation d’hypnose Ericksonienne ne le font pas forcément pour devenir hypnothérapeutes. La plupart souhaitent juste élargir leurs horizons, et leur spectre de possibilités à travers l’hypnose. De plus en plus de dentistes et masseurs se renseignent et tentent l’expérience par exemple.
      J’essaie vraiment de distinguer un maximum hypnose, et thérapie, et je pense que ces formations gagneraient à en faire autant. On peut éventuellement devenir hypnotiseur en une semaine, mais on ne devient pas thérapeute en une semaine. Et encore moins les deux à la fois.
      Donc je persiste et signe que ces formations de « praticien en hypnose Ericksonienne », c’est purement commercial. Elles devraient ne former qu’à la pratique de l’hypnose en suivant le modèle Ericksonien, et laisser toute la partie thérapie à des formations beaucoup plus poussées, et inévitablement plus longues.

      Par contre, je suis complètement d’accord sur les suggestions indirectes utilisables en Street 😉

      Pour finir sur Jacquin, il faut bien évidemment se rendre sur son site, où le livre est accessible pour moitié prix ou presque par rapport à ton lien Amazon : http://www.anthonyjacquin.com/products.html
      En 2008 quand je l’ai acheté, il m’avait coûté quelque chose comme 10€ je crois en version numérique. Depuis, il a monté les prix on dirait !

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      • Comme je découvre juste le monde de l’hypnose est-ce que le livre « reality is plastic » existe en français car je suis malheureusement très nul en anglais ^^ !!.

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        • Mon livre qui va sortir très prochainement sera gratuit, et une bonne alternative (je crois) à Reality is Plastic.

          Pour ceux qui sont bons en anglais en revanche, je leur conseille d’acheter Reality is Plastic qui est juste parfait pour débuter 😉

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          • Merci et y a justement 2 minutes j’ai essayer avec ma sœur l’induction instantanée et elle me dit que parfois sa marche (a ce moment la une grande satisfaction de moi ^^ )et d’autre fois non 🙁 et quand sa « marche » elle me dit que dès que je commence a parler avec des suggestions (si je me trompe pas )sa la « réveille » .
            D’après vous sa marche vraiment ou elle fait semblant?

          • C’est rarement à la personne hypnotisée de vous dire si ça marche ou non. C’est à vous de partir à la recherche des informations nécessaires pour savoir si elle est vraiment en transe ou pas.
            Je vous conseille de lire ou relire cet article qui j’en suis sûr vous aidera à mieux comprendre de ce dont je parle.
            http://street-hypnose.fr/approfondissement-transe/

            Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas 😉

      • Les suggestions indirectes en hypnose de rue ? Y a-t-il un article ou un thread du forum où ce sujet est développé ? Sinon, peux-tu nous en donner quelques exemples concrets Jean-Emmanuel ?

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        • Les suggestions indirectes, j’en parle peu parce que pas forcément utiles en hypnose de rue pour des débutants. Et en général, après que les personnes aient appris les bases, elles se tournent naturellement vers d’autres techniques, y compris les suggestions indirectes empruntées au modèle Ericksonien. Plutôt que de développer cet aspect là moi même, je préfère renvoyer à des bibliographies déjà très complètes, surtout thérapeutiques certes, mais non moins utiles.

          Après, l’application en hypnose de rue trouve son essence dans le combat contre les résistances et les blocages. Les suggestions indirectes n’ont (selon moi) pas grande utilité pour la plupart de nos volontaires dans la rue qui sont très réceptifs 😉

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  6. N’oublions pas qu’il existe l’hypnose divertissement et l’hypnose thérapie.

    La première prend plusieurs facettes, l’hypnose de spectacle, l’hypnose de rue, et s’apprend de diverses façons, que ce soit par des livres, des DVD ou même des formations, chacun à son modèle calqué sur la manière dont il est rentré dans l’hypnose et dont il essaie de se détacher en élargissant son point de vue, à mesure de son expérience.
    Mais au final cela reste du divertissement, dans le bon sens du terme, on rit « avec le spectateur » et non pas « du spectateur » et ne diabolisons pas cette hypnose, elle n’est pas dangereuse, elle est accessible et on n’a pas besoin d’être le plus érudit des invidus pour commencer à s’y amuser!
    Une petite remarque : le passage de la scène à la rue a permis à l’hypnose (tout comme il a pu le faire dans la magie) de se recentrer sur l’hypnotisé et ses réactions et d’en oublier ce vieux cliché de la toute puissance de l’hypnotiseur (ou du magicien).

    La seconde, l’hypnose en tant qu’outils thérapeutique, celle dont Jean-Emmanuel a toujours dit qu’il n’en parlerait pas, ne doit s’envisager que par une formation adéquate qui passe à mon humble avis par des diplômes universitaires d’hypnose médicale, ou des formations équivalentes mais qui doivent être de qualité, même si à ce que j’ai pu en voir, intégrer les nouvelles visions de l’hypnose dans la thérapeutique ne lui ferait pas de mal. Dans ce cas par contre il ne faut pas jouer à « l’apprenti sorcier »…

    Il est cependant indiscutable que ces deux hypnoses doivent s’inspirer l’une de l’autre, tout en gardant à l’esprit qu’elles n’ont pas les mêmes objectifs.

    L’hypnose de rue apporte un aspect moderne dont l’hypnose médicale ne doit pas avoir honte de s’inspirer, de même qu’il y a de bonnes choses à récupérer chez Erickson ou Elman.

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  7. Bonjour,

    Ton article est très intéressant et je partage beaucoup de points de vue, sauf celui de réserver aux médecins la partie thérapie. Je pense qu’en hypnose on apprend simplement aux gens à changer, et je crois même que cela devrait être appris à tout le monde dès le plus jeune âge. Réserver ceci à une certaine caste me parait beaucoup trop limitant. L’encadrer en supprimant les formations de praticien en 3 jours et autres coups marketing sur le nom d’Erickson,, parfait ! restreindre cet outil magique, certainement pas.

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    • Plutôt d’accord, les clés du changement sont en nous, et chacun devrait avoir la possibilité d’apprendre à s’en servir !

      Et sans partir dans des polémiques, les échanges que j’ai eus avec des amis hypnothérapeutes (et de formation initialement médicale), laissent penser que l’occident ne fasse que redécouvrir des choses qui sont connues par d’autres cultures depuis bien longtemps (relaxation, méditation etc…).

      Pour moi, chacun devrait avoir le droit de connaître les pouvoirs insoupçonnés de son inconscient…et c’est, si j’ai bien compris, la démarche de Jean-Emmanuel lorsqu’il fait découvrir l’hypnose aux gens qui ont le bonheur de croiser sa route. Moi je dis « Chapeau » ! 😀

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  8. Bonjour,
    Je suis d’accord avec jean emmanuel sur certaines formations à 1200 € intitulées « hypnose Ericksonienne  » où les personnes finissent leur formation sans savoir vraiment mettre en transe hypnotique un sujet. En revanche ils sont bombardés d’informations, de définition, de langage et ils ne savent plus vraiment rien et surtout comment faire.

    Non se former à l’hypnose ne nécessite pas beaucoup de temps ni de beaucoup de techniques. Ensuite quel est le but final? si c’est pour de l’hypnose thérapeutique, dans ce cas on ne joue plus dans la même cour.

    Je suis médecin et formateur en hypnose thérapeutique à Lausanne et Nice.

    J’ai apprécié que jean emmanuel respecte ces sujets et ne les humilie pas. Les tests de suggestibilités sont classiques (standard, barber, Rossi…) et bien exécutés. Ce dont j’avais peur c’est que jean emmanuel donne une mauvaise image de l’hypnose. Celle qui fait peur. Enfin l’hypnose classique ne marche que chez certains individus mais pas sur tous. Quel est le but final? en hypnose thérapeutique c’est évident. En hypnose de rue c’est pour le fun. Moi ca m’a amusé de voir ces vidéos, car elles ont bien faites et surtout respectueuses.
    En ce qui me concerne je forme les médecins, dentistes psy, à l’hypnose, ce qui comprend de l’hypnose classique, de l’hypnose ericksonienne, de la « nouvelle » hypnose, et le tout dans le cadre de thérapies brèves.
    L’hypnose classique? on en fait vite le tour, ca amuse la galerie, mais c’est pour moi très utile dans mes formations. Je ne rejette rien.
    On peut s’interroger sur le côté marketing de jean emmanuel mais c’est son problème. Il ne fait de tord à personne, au contraire de winnermann constant qui inonde la toile de formations bidons et coûteuses.

    Une formation à l’hypnose classique ne devrait pas excéder un week-end. Quant aux formations d’hypnose thérapeutique adressées aux professionnels de santé je citerai parmi les meilleures celles d’emergence (virot) de patrick bellet de hélène samak.
    Pour le grand public, il y a celles de l’Arche kevin Finel…

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    • L’hypnose classique ? De quoi s’agit-il, et en quoi est-ce différent de l’hypnose telle que les gens en font l’expérience dans la rue ou dans la salle de consultation de leur hypnothérapeute ? Il y aurait donc plusieurs hypnoses ??

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      • L’hypnose Classique correspond à une hypnose « directe » (suggestions directes) à la différence de l’hypnose Ericksonienne davantage basée sur les suggestions indirectes.

        Je ne dirais pas qu’il y a plusieurs hypnoses (pas dans ce sens là en tout cas), mais plutôt qu’il y a plusieurs approches différentes de l’hypnose. Des techniques différentes, des modèles différents. Et des objectifs différents également !

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  9. Excellent article que je viens de découvrir. C’est la vidéo « The Manchurian Approach » d’Anthony Jacquin qui m’a donné envie de me jeter à l’eau avec l’hypnose donc je suis heureux qu’on ait les mêmes références Jean-Emmanuel 😉

    Outre le fait que les vidéos soient en Anglais, je conseille à tous ceux qui veulent pratiquer et apprécier l’hypnose à les regarder. Les vidéos de James Tripp et James Brown peuvent venir après pour comprendre de manière plus globale ce qu’est l’hypnose et quelles peuvent être ses subtilités.

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