Tu ne trouves pas que la lumière a un drôle de goût aujourd’hui ? [1/2]

Cette phrase est très étrange n’est-ce pas ? En la lisant on peut penser que celui ou celle qui l’a écrite est soit :

  • mystique
  • fou
  • complètement perché
  • les trois à fois !

Ou bien, si l’on a l’esprit plus ouvert :

  • Ce type est très créatif, il devrait écrire des poèmes… ou pas !

Mais si l’on est un peu au courant des travaux de neuroscientifiques comme le Docteur V.S Ramachandran par exemple, on se dira: c’est un cas de synesthésie ! Une connexion entre deux sens (synesthésie bimodale) ou plusieurs (synesthésie multimodale).

Concrètement une personne pourra entendre les parfums, voir la musique en couleurs etc.

Bien sûr, étant donné qu’il en va d’une expérience subjective, on pourrait se dire que ces gens s’imaginent simplement ces liens…que nenni ! Après avoir étudié et prouvé la réalité de ce phénomène, Ramachandran en a conclu que la synesthésie pouvait nous donner des pistes pour comprendre le phénomène – tout aussi fascinant que mystérieux – de la créativité.

Synesthésie, hypnose et créativité

Qu’est-ce que la créativité ? D’où viennent ces idées, ces images, ces métaphores qui semblent prendre vie sous la plume, le pinceau et autres instruments des artistes ? D’une inspiration divine comme on le pensait dans l’antiquité ou des possibilités infinies de combinaisons neuronales de notre cerveau ?

La synesthésie en est-elle la source cachée ? Peut-on créer un état de synesthésie grâce à l’hypnose ? Que de questions ! Cet article ne nous permettra pas de répondre à toutes ces interrogations mais simplement de donner des pistes de réflexion aux hypnotiseurs et autres aventuriers de l’esprit !

Si vous poursuivez la lecture de cet article, vous m’accompagnerez dans une sortie d’hypnose de rue axée sur les synesthésies et vous comprendrez ses liens avec l’ hypnose plus généralement !

Cette sortie a eu lieu à Bordeaux le 19/09/14 mais je la rapporte au présent car j’aime ce temps et que le présent, c’est un autre mot pour… cadeau.

Quand l’hypnose de rue rencontre la synesthésie

En revenant d’une course, cette après-midi j’ai une pulsion : il faut que je fasse plus d’expériences hypnotiques pour essayer de comprendre le phénomène de la synesthésie.

Sur les quais de Garonne, je dirige mon attention sur deux jeunes hommes qui sont posés près d’un fil à funambule suspendu entre deux arbres. Le funambule ne désire pas tenter l’expérience car il prétend ne pas être réceptif. Il en veut pour preuve qu’une de ses parentes a tenté de l’hypnotiser sans succès. L’ami du funambule est tranquillement posé. Je le vois prêt à allumer une cigarette plus que suspecte et tente de l’en dissuader (comme j’ai pu le faire dans une séance précédente). Malgré mes suggestions, le jeune homme allume son joint pendant mon Pré-Talk.

Rassuré par mon introduction, il accepte finalement de tenter l’expérience de l’hypnose mais ses mains tremblent lors des tests de réceptivité.  Quand je le questionne à ce sujet, il m’affirme que sa nervosité vient de la pression des examens qu’il a dû passer aujourd’hui. Ses yeux sont déjà rouges alors j’interromps l’expérience après le test des mains lourdes et légères qui n’est pas très concluant. De toute façon, j’évite de travailler avec des personnes se trouvant dans un état modifié de conscience provoqué par des psychotropes (alcool et autres substances plus ou moins licites).

Le moins que je puisse faire est un peu de relaxation. Après lui avoir fait imaginer que son stress s’envolait emporté par des ballons remplis d’hélium, j’aborde mon sujet favori du moment : les synesthésies.

— C’est quoi les synesthésies ?

— La synesthésie c’est un mécanisme cérébral qui lie deux sens entre eux indépendamment de la volonté d’une personne.

— Et concrètement, ça veut dire quoi ?

— Un synesthète peut entendre une couleur par exemple…

Assis sur son fil, le funambule (qui se détend en fumant sur le joint que lui tend son compagnon) intervient :

— Les synesthésies… je connais… ma tante nous en a parlé en même temps que l’hypnose.

— Ta tante a tenté de vous faire vivre des synesthésies sous hypnose ? Je questionne intrigué.

— Non… elle nous en a juste parlé.

— Ah ! Ok ! Donc ta tante t’a peut-être expliqué qu’il existe des synesthésies de toute sorte… des bimodales et des multimodales…

— Euh…

— Ce sera plus simple avec un exemple : le synesthète bimodal associe deux sens comme Pharell Williams et Thom York par exemple qui voient les sons en couleurs.

— Ah ? Je savais pas… c’est cool ça… Mais ça marche dans les deux sens ?

— Hum… comment ça?

— Je veux dire s’il voit des couleurs… ça lui fait penser à de la musique ?

— Non… généralement cela ne fonctionne que dans une direction c’est pourquoi il y a une convention pour les décrire.

— Ah ?

— Oui ! pour les classifier on utilise une flèche afin d’indiquer le stimulus déclencheur, genre son => couleur (je mime comme je peux).

— Ah ! ça aurait été marrant d’entendre les couleurs…

— Eh bien c’était le cas de Wassily Kandinsky, un peintre très célèbre du XXème siècle.

— C’est dingue ! Il y en a d’autres comme ça ?

—  Oui ! il y a des gens qui entendent des sons colorés, d’autres qui ont des émotions tactiles.

— Des émotions tactiles ?

— Oui ! ils ressentent diverses émotions quand ils touchent des objets… toucher du coton peut les rendre heureux ou tristes…

— Trop bizarre !

— Oui… mais pour eux c’est tout à fait ordinaire… il faut savoir qu’à priori toutes les combinaisons sensorielles sont possibles mais les plus communes sont celles qui associent des chiffres ou des lettres à des couleurs…

Stéphane et les chiffres colorés

— C’est ce que je vois moi ! rétorque Stéphane…

Le jeune homme associe les chiffres (et non pas les nombres) à des couleurs. Tandis que je le questionne, il me parle de sa liste de chiffres colorés que je retranscris ci-dessous :

0 : noir

1 : jaune

2 : bleu

3 : vert

4 : orange

5 : jaune

6 : rouge

7 : vert

8 : bleu

9 : jaune

Remarques :

  1. On peut observer que certaines couleurs comme le jaune (1, 5 et 9) et le vert (3 et 7) sont associées à plus d’un chiffre. A part le fait que les chiffres soient impairs je ne vois pas de lien logique et suis donc ouvert à d’autres interprétations.
  2. Quand je l’interroge, Stéphane me confirme que sa synesthésie est unidirectionnelle et que les couleurs ne lui évoquent pas de chiffres… Stéphane me parle ensuite d’un ami à lui, un pianiste qui associe les sons aux voyelles ! C’est assez curieux et spécifique comme synesthésie et j’ai du mal à me représenter comment il entend la musique.
  3. L’estimation statistique est qu’il existe un synesthète sur 23 mais je ne sais pas si Stéphane peut être considéré comme un synesthète à part entière étant donné qu’il m’informe que sa perception de la couleur des chiffres a varié avec le temps alors qu’un des critères pour être synesthète est la fixité des associations entre deux sens. Malheureusement, je n’ai pas le temps de le questionner pour en apprendre davantage. Stéphane doit partir !

Céline et la synesthésie libérée

Livré à moi-même, je cherche d’autres volontaires. Un peu plus loin, je tombe sur deux jeunes filles : Céline et Carine. La seconde n’est pas motivée. Elle a déjà essayé l’hypnose (il y a trois ans de cela) sans succès. Les deux amies font toutes les deux du théâtre et, tandis que Céline en raffole, les exercices de visualisation ennuient Carine.

— J’attends 20 minutes mais il ne se passe rien, commente-t-elle tristement.

Je lui explique qu’elle ne doit pas attendre passivement qu’il se passe quelque chose –comme si c’était magique – mais qu’elle doit, au contraire, prendre le contrôle de ce qui se passe en étant active dans le processus: un vrai volontaire doit comprendre qu’il est avant tout un participant. A moitié convaincue, elle accepte néanmoins de participer à l’expérience. Nous faisons les tests des mains lourdes et légères dans le plus pur style de la Clean Hypnose :

Main lourde Main légère Réaction
Céline Une boule de pétanque Un ballon dirigeable Forte réceptivité (phénomènes idéomoteurs prononcés)
Carine Une raison inconnue (par défaut) Une plume magique Faible réceptivité
(phénomènes idéomoteurs peu prononcés)

Au milieu de l’expérience, Carine se déconcentre soudain en parlant d’une piqûre de moustique (était-elle réelle ou était-ce un moyen pour elle d’éluder l’expérience ?). Quoi qu’il en soit, étant allergique elle doit prendre sa crème antihistaminique.

Cette interruption perturbe Céline. Elle hésite à poursuivre pour ne pas ennuyer son amie. Cette dernière insiste cependant pour que Céline continue si cela lui fait plaisir.

— Ok ! C’est pas tous les jours que j’ai l’occasion de me faire hypnotiser.

Nous enchaînons donc avec les mains qui se rapprochent. Encore une fois en mode Clean Hypnose je la laisse choisir sa métaphore. D’elle-même, la volontaire pense à deux aimants. Sous mon flot de suggestions, ses mains se rapprochent, se mêlent puis se collent. Elle estime la puissance de la colle à 7/10. Quand je lui demande ce qui pourrait les coller davantage, elle ne sait pas alors je lui suggère des tours de scotch et la voilà complètement collée et morte de rire car j’ai créé une boucle hypnotique ternaire (1/ plus elle essaie de décoller ses mains 2/ moins elle y arrive et moins elle y parvient 3/plus elle a envie de rire).

Après la catalepsie, il est temps de voir jusqu’où cette volontaire est capable d’aller. Je prends sa main et suggère que celle-ci va se diriger vers sa tête.

— Il faut que ma main s’approche de ma tête, c’est ça ?

Je vois sa main se lever rapidement avec une fluidité toute consciente et je suspends son geste.

— Non…pas comme ça… tu dois laisser aller… et t’observer toi-même… simplement… tu n’as qu’à te concentrer sur l’idée d’un aimant et tu vas voir ce qui va se passer…si tu te laisses aller… avec sincérité… comme ceci.

Bientôt, la main, avec des petits mouvements saccadés (typiques des mouvements idéomoteurs propres à l’hypnose) s’élève en direction de sa tête. A mi-chemin, sa tête commence à pencher et à se diriger vers la main comme si la tête aussi était aimantée. Je lui fais remarquer ce phénomène (ratification), tout en lui suggérant l’alourdissement de ses paupières. Une fois que les paupières sont closes, je l’aide à oublier son prénom et beaucoup de choses effectivement lui reviennent, sauf son prénom :

— Au fait, les filles, on ne s’est pas présenté… moi c’est Samy et toi c’est ?

— Lumelle… c’est tout ce qui me vient.

— C’est ton prénom ? (je suis sincèrement curieux car la présentation a été réalisée en sens unique et les deux volontaires sont encore anonymes pour moi)

— Euh… répond-elle hésitante.

— Mais non ! La corrige son amie qui la voit prête à changer d’identité.

— Par contre, je me souviens de ton prénom… reprend-elle en s’adressant à son amie.

(Elle se rassure en même temps je pense)

— Si tu te souviens de mon prénom, tu devrais te souvenir du tien… ils se ressemblent… lui fait remarquer son amie…

— Heu…

Je ne fais pas trop traîner l’effet car je ne suis pas là pour un spectacle. Après lui avoir rendu 2 ou 3 lettres, j’abrège et lui demande d’ouvrir sa main (qui est une métaphore du coffre-fort et donc un symbole de la protection qui joue le rôle de fusible) pour retrouver son prénom.

Remarque: quand je fais une sortie hypnose, l’amnésie n’est plus une fin en soi depuis longtemps. Au début de ma pratique, ce phénomène m’émerveillait mais maintenant, cela commence à devenir banal et je ne m’étonne plus que de l’étonnement de ceux qui observent la scène. Bref, l’amnésie n’est plus qu’un check-point : un test à somnambulique et Céline vient de le passer avec brio !

La suggestion censée réveiller la synesthète qui sommeille en elle

Il ne reste plus qu’à déterminer comment elle réagira à la suggestion des entrelacs sensoriels (synesthésie).

Impatient de le savoir mais toujours calme et posé, je prends ensuite son poignet entre mon pouce et mon index et suggère la chose suivante en créant une lévitation de bras associée à une main aimantée :
— De la même manière que tout à l’heure, ta main sera attirée par ta tête mais pas plus rapidement, ni plus lentement que le temps nécessaire à ton inconscient pour qu’il mette en place de nouvelles connections entre tes sens. Il est libre de lier ce qui lui plait comme il lui plait. Peut-être pourras-tu entendre les couleurs, ou voir les sons. Peut-être que les odeurs seront sonores et peut-être que les odeurs auront une couleur ou même une personnalité. J’aimerais que tu accueilles avec bienveillance et sérénité toutes ces manifestations de ta créativité.

Tandis que sa main se rapproche, je cite toutes les combinaisons synesthésiques qui me viennent à l’esprit tout en ratifiant la progression de la main. Et au bout d’un moment, ses yeux se ferment.

— Et ta main aimantée se colle complètement à ta tête.

Mise en place d’un signal et fusibles

— Quand tout sera prêt à l’intérieur de toi, tu sentiras ta main se décoller et ce sera ton signal…tu pourras ouvrir les yeux et connaître un monde merveilleux de couleurs et de sons mêlés pour ton plus grand plaisir
Analyse: le signal idéomoteur (« tu sentiras ta main se décoller ») me permet de garder un contact avec la volontaire et d’avoir une idée de l’évolution du travail en cours : ici la mise en place de la suggestion.

Le fusible quant à lui sert de sécurité et consiste en un pré-cadrage de l’expérience qui associe ses nouvelles perceptions avec « le plus grand plaisir ». J’anticipe et préviens ainsi toute crainte ou inquiétude face à l’étrangeté d’une expérience qui pourrait être déstabilisante.

Le festival sensoriel commence

Et c’est là que commence le festival sensoriel ! Quand Céline ouvre les yeux, elle semble halluciner complètement. Elle regarde autour d’elle et redécouvre le monde (je n’exagère même pas). Bien sûr, j’ai la chance de mon côté. Au moment où elle ouvre les yeux, une Montgolfière décolle en face de nous sur la place des quinconces !

— C’est féerique !

A sa réaction, je réalise qu’elle pense que la Montgolfière n’est pas réelle. Je la questionne toutefois pour m’en assurer et pour lui faire comprendre qu’elle doit partager son expérience avec nous :

— Alors ? A quoi ça ressemble ?

— La montgolfière…je n’hallucine pas, hein ? Elle est vraiment là ?

Nous la rassurons puis la questionnons encore :

— la flamme… ça fait un « son froid »…

Waouh ! (son => toucher ) ça commence fort ! S’ensuivent des associations sons => couleurs des plus surprenantes. Céline est attentive. Elle semble écouter avec les yeux ! Elle parle de la « musique jaune » des conversations et trouve que ma voix a une couleur « marron chocolat ».

Je suggère alors de travailler dans la direction odeur => autre sens

Après que j’ai exprimé à haute voix mes regrets de ne pas avoir d’essences de parfums avec moi, Carine sort son rouge à lèvres. Céline s’en empare et le respire profondément tout en commentant que ça lui fait penser à un truc à manger (jusque là rien d’extraordinaire étant donné que les saveurs des aliments nous viennent de l’odorat mais cela devient plus intéressant ensuite). Elle nous assure avoir « un goût rouge » sur la langue. On a donc : odeur => goût => couleur : synesthésie multimodale.

Son amie lui tend ensuite son briquet et elle respire le gaz en s’étonnant du « son liquide » ( Son => toucher )

Ensuite cela va tellement vite que je saisis mon carnet pour prendre des notes car il y a trop de choses pour que je m’en souvienne sans aide-mémoire. Quand elle respire une feuille morte qu’elle a ramassée, elle respire une « odeur bleue » (odeur=> visuel).

Des chiffres colorés

Entre temps, je lui parle de Stéphane qui pensait aux chiffres en couleur et elle m’assure voir des couleurs quand je lui cite un chiffre. Méticuleusement, je retranscris sa liste :

0 : blanc

1 : rouge

2 : jaune

3 : jaune

4 : j’ai oublié de lui demander

5 : bleu

6 : rose

7 : vert

8 : bleu

9 : rouge

Si j’ai oublié le « 4 » c’est parce que je l’interroge en lui donnant des chiffres dans le désordre (pour la surprendre et que sa réponse soit la plus spontanée possible). Je propose de passer ensuite aux associations.

Toucher => autre sens

Au moment de passer au kinesthésique, je me rends compte que la situation est délicate. Il fait encore chaud en cet été qui s’attarde et les deux jeunes filles ne portent pas grand chose. Aussi, afin de lever tout ambigüité sur mes intentions et ne pas passer pour un hypnotiseur pervers, je précise :

— Hum…Hum…Il est temps de passer au sens du toucher…euh…Je ne vais pas te toucher – bien sûr – mais je vais demander le concours de ton amie, si elle veut bien nous assister dans cette expérience.

Carine accepte et se rapproche pour que Céline puisse la toucher (non ! arrêtez… n’allez pas imaginer n’importe quoi).

Ce serait terrible si j’arrêtais là…non ?

Promis je ne le fais pas par sadisme mais simplement parce que je n’ai pas le temps pour la suite…ou simplement pour ne pas que cet article soit trop long et que l’attente est une composante essentielle du processus hypnotique…

Samy BOUDELIOU

Rejoignez la newsletter et recevez par mail nos toutes dernières publications.
Pas de spams, pas de publicités, hormis un ou deux mails à l’année concernant nos formations.

19 réflexions au sujet de “Tu ne trouves pas que la lumière a un drôle de goût aujourd’hui ? [1/2]”

      • J’aimerais vraiment comprendre comment elle marche. Je n’arrives pas à la vivre quand mon ami m’hypnotise, et je ne sais pas comment la faire vivre. J’y travaille 🙂

        Répondre
        • Salut!
          A vrai dire, cette suggestion n’est pas la plus évidente à faire passer… en règle générale j’attends que la personne ait passé plusieurs seuils avant de la lancer. Ensuite, pour l’instant j’ai dû la tenter sur une centaine de participants et une petite dizaine seulement a pu y parvenir…
          Il me faudrait un laboratoire pour étudier dignement ce phénomène….la rue, c’est génial mais toutes les conditions ne sont pas toujours optimales….Tu nous feras part de tes expériences ?

          Répondre
  1. Super article, c’est le genre de truc que j’adore dans l’hypnose: libéré notre partie du cerveau « endormi » et faire ce genre d’expérience me tenterais pas mal ! Hâte de voir la suite !!!!

    Répondre
    • Merci beaucoup! C’est très intéressant ce que tu écris car malheureusement, beaucoup assimilent l’hypnose à un « sommeil » alors qu’en réalité c’est tout le contraire puisque l’on éveille de nouveaux possibles: bravo de l’avoir remarqué!

      Répondre
  2. Waw waw waw !

    vraiment waw !

    Je m’en vais faire re-découvrir le monde de ce pas !
    Un GRAND merci pour l’article !

    Répondre
  3. Pour Samy : Bravo ! Ėlégance, culture, esprit … Que lui manque-t-il ?
    Pour JE : Alors que d’autres tentent de se protéger de ces dangereux hypnotiseurs de rue, JE ouvre son blogue aux « concurrents » !
    Élégance, vous dis-je.

    Répondre
    • Merci pour les compliments Fléo mais il ne faut pas exagérer non plus, hein? 😉 En revanche, c’est vrai que c’est très élégant de la part de J.E d’accueillir cet article.

      A vrai dire, je ne me perçois pas comme un « concurrent » mais plutôt comme un confrère écrivain car « la voix de l’inconscient » et  » un jour une hypnose » sont complémentaires et là où il y a complémentarité, il n’y a pas de concurrence!

      En vérité, nous avons tous besoin d’être unis pour faire valoir nos droits à pratiquer notre passion commune, tu ne penses pas?

      Répondre
      • J’exagère, j’exagère … un peu, mais ça peut pas faire de mal !
        Il y a des guillemets à « concurrent », le professeur de Français n’a pas pu ne pas le remarquer.
        Pour le reste, d’accord bien sûr et je n’ai pas attendu ce texte pour lire « Un jour, une hypnose « .
        D’ailleurs, le volume 2, c’est pour quand ?
        Puisque tu sembles rechercher la précision des informations, regarde ce site, un peu encombré, mais remarquablement informé sur le fonctionnement du cerveau, la conscience et accessoirement l’hypnose : http://lecerveau.mcgill.ca/index.php.
        Bonne chance pour la suite

        Répondre
        • J’avais remarqué les guillemets rassure-toi 😉
          Même à la retraite, le prof en moi ne dort que d’un œil ( si mon cerveau était une salle de classe, le prof somnole au fond de la classe avec les cancres) … et vraiment, merci pour le lien…cela m’a l’air très intéressant. Je vais m’y plonger de ce pas! 🙂

          Quant à la suite d’ « Un jour, une hypnose », j’y travaille en espérant la sortir entre septembre et octobre 2015…

          Répondre
  4. Super article Samy ! Et les idées sont bien claire et donnent très envie de se pencher sur la synesthésie. De plus l’originalité et la bienveillance dont tu fais preuve durant tes séances donne envie d’acheter ton livre !

    Répondre
    • Merci beaucoup pour ton commentaire Aurélien! J’essaie de garder une approche respectueuse et bienveillante envers les personnes que « j’initie » à l’hypnose. C’est la moindre des choses que je puisse faire pour redorer l’image ternie d’une pratique tellement intéressante et enrichissante!

      Répondre
  5. Bonjour, je fais un peu le croque mort en répondant à cet article mais c’était pour te dire que j’admire ton travail, moi qui arrive à peine à coller une main et je trouve que cette expérience est une chose à vivre absolument cela doit être unique, comme si l’on naissait une seconde fois; et j’espère qu’un jour j’aurais la chance d’en profiter.

    Encore bravo

    Répondre
  6. En lisant ton article, je me suis soudainement rendue compte que je faisais de la synesthésie…sans le savoir ! De ce que je peux me rappeler ( parce que c’est plutôt aléatoire ), il y a eu le son –> toucher, le son –> émotion ( mais c vraiment de la synesthésie avec les émotions ? Car tout le monde a ce genre de fonctionnement, non ? Associer un sens à un sentiment… ) la vue –> toucher ( comment dire, ça se passe généralement avec les nombres, s’il y en a beaucoup les uns derrière les autres, je ressens comme quelque chose de compact, dur et lourd, désagréable. C’est pas loin de vue –> émotion ). Je me suis amusée à un petit test en état non hypnotique. J’ai demandé à mon inconscient de m’envoyer la première information qu’il captait à des odeurs différentes. Première odeur, j’ai goûté un fruit capiteux ( logique car ça en avait vraiment l’odeur ) donc j’ai essayé avec autre chose, eh bien j’ai vu une fraction de seconde une pièce un peu surannée, avec une grand-mère. Donc odeur –> vue. C’est amusant et très intéressant ! 😀
    Merci mille fois pour ton article !

    Répondre
  7. Je trouve cela super que de faire vivre une synesthésie. Je suis moi meme synesthete et j’ai toujours vu le monde de cette maniere sans vraiment me rendre compte de ma différence. Le faite de voir cette personne émerveillée par un son froid et une voix couleure chocolat me fait tout bizarre 🙂
    J’aimerais savoir; est ce possible d’enlevr (temporairement) la synesthésie par hypnose? J’aimerais vraiment voir comment ca fait

    Répondre

Laisser un commentaire