J’comprends pas… A chaque fois je réussis les tests de suggestibilités, et pourtant ensuite l’induction ne prend pas. La personne relève la tête en me disant que ça n’a pas fonctionné.
Je reçois quantité de mails où des apprentis street-hypnotiseurs viennent me demander de l’aide parce qu’ils n’arrivent pas à passer le cap de l’induction. Quoi qu’ils fassent, l’induction est un problème de taille qui les empêche de poursuivre. Ils se limitent donc à des tests de suggestibilités, alors qu’en réalité, ce n’est pas l’induction qu’ils ratent, c’est leur pré-talk.
L’induction ne doit JAMAIS être un échec
Ce titre ci-dessus doit devenir votre mantra. Vous pouvez maintenant retourner hypnotiser en étant en paix avec vous même.
Mal expliqué, mal utilisé
Lorsque la personne vous dit que l’induction n’a pas fonctionné, prenez le temps de lui demander pourquoi. « Pourquoi penses-tu que l’induction n’a pas fonctionné ? » Vous comprendrez alors un peu mieux l’essence même de votre échec.
En général, votre volontaire vous répondra :
- Je ne dormais pas.
- Je ne me suis pas senti partir quand tu as dis dors.
- Il ne s’est rien passé de spécial.
- Regardez l’autre là, il a l’air de dormir (si un de vos amis hypnotise à côté de vous). Moi je n’ai pas ressenti ça du tout.
Toutes ces réponses, et bien d’autres, sont le reflet de tous les préjugés et clichés autour de l’hypnose que vous n’avez pas suffisamment bien démystifiés pendant la phase la plus importante de l’hypnose : le pré-talk.
Vous vous en rendrez vite compte, si l’induction échoue, c’est parce que vous avez mal expliqué ce que vous attendiez de votre volontaire au fameux mot « dors ».
La bonne solution
Même avec un bon pré-talk, vous allez toujours rencontrer des personnes qui vont vous laisser penser que votre induction était un échec. En fait, elle l’était par rapport à ce qu’ils attendaient EUX de cette induction. Pour vous, l’induction n’a rien à voir avec tout ça. Ré-expliquez ce que représente pour vous l’induction à minima, c’est à dire que la personne se relâche et se détende volontairement. Relisez la page consacrée à l’induction si tout n’est pas encore clair pour vous.
Dans tous les cas, votre seule possibilité d’échec doit intervenir au premier vrai phénomène hypnotique. PAS AVANT !
encore merci pour tous ces details qui font beaucoup
Très intéressant comme article. Instinctivement j’en suis venu à pratiquer le pré-talk comme tu le préconises en utilisant une induction comme l’Elmann.
Et pourtant, le même principe s’applique à toute induction.
Et pour poursuivre la discussion, dirais-tu que la première suggestion « challenge » passe parce que la personne a atteint un état d’hypnose suffisant ? Ou c’est un autre mécanisme ?
« Nous le constatons régulièrement dans la rue, où nous obtenons nombre de catalepsies et amnésies sur des personnes à l’état de conscience normal, dit « état de veille ». »
Je ne suis pas sure de ce que tu entends par « l’état de conscience normal » car a peu prés toutes les définition de l’hypnose sont d’accord sur une chose c’est que l’état hypnotique est un état de conscience modifié. Certains l’appelle transe, d’autres état de conscience modifiée, état de suggestibilité out tout autre définition.
Hypnose ne signifie pas en transe les yeux fermer avec un avant et un après le mot ‘dors’. En cela je suis d’accord avec ce que tu écris. Du moment que que cet état de conscience modifiée est induite par l’hypnotiseur il y a eu induction. Des fois le test de suggestibilité agit déjà comme une induction et le talent e l’hypnotiseur va se mesurer a sa capacité a déceler cela pour éviter de suggérer qu’il n’est pas dans cet état hypnotique.