Raphaël through the looking glass

Dans la maison du miroir, Alice joue avec son chat. Non loin d’eux, un échiquier trône tandis qu’ils s’amusent à se rouler contre la moquette en riant. Fatiguée par ces péripéties, la jeune enfant observe mollement le salon autour d’elle tandis que la boule de poils vient se loger sous sa main. Rythmée par les ronronnements, ses yeux se posent à droite, à gauche, puis sur l’immense miroir qui trône au dessus de la cheminée. Là, elle peut se voir, et voir les choses autour et aussi les choses autour du miroir… Happée par ses pensées de prime abord, elle se décide finalement à se laisser happer par le miroir lui-même, où elle sera amenée à jouer une partie d’échec grandeur nature. Coachée par la reine, elle devra parcourir les huit cases, qui sont autant de vastes mondes bordée de prairies ou de forêts, séparées par des ruisseaux, jusqu’à devenir reine elle-même.

Et cela prend un roman !

Do you speak le même cadre ?

Je me souviens, il y a un an, avoir beaucoup ri en lisant un article d’un journal local sur un groupe d’hypnotiseurs de rue lillois. À côté de leurs exploits, narrés par le journaliste, un petit encart donnait la parole à une « experte » de l’hypnose, en la personne d’une hypnothérapeute qui affirmait de but en blanc que l’article ne pouvait être exact. En effet, expliquait-elle, il est déjà très compliqué de réaliser une amnésie, alors dans la rue ! Qui plus est pratiquée par des amateurs ! Ne parlons pas d’oublier quelque chose d’aussi fondamental que son prénom. La seule explication rationnelle que notre amie thérapeute voyait était que ces artistes lillois devaient être des « Surdoués de l’Hypnose ».