La Clean Street Hypnose, ou comment hypnotiser à la manière de votre volontaire

Malgré ma faible activité sur le blog, ma pratique de l’hypnose a rarement autant évolué que depuis ces derniers mois. Je me suis énormément entraîné en prenant appui sur un modèle américain qui se nomme « Clean Language » (langage propre) et qui aujourd’hui résonne en moi comme une découverte essentielle dans la compréhension de l’hypnose et de son fonctionnement. Ce modèle est clairement orienté thérapie, et je ne souhaite pas rentrer dans les détails techniques sachant qu’il est en plus difficile de transposer l’anglais au français concernant ce modèle qui repose sur l’utilisation habile de certains mots clés. En revanche, il m’a grandement inspiré pour construire une nouvelle forme d’interaction avec les volontaires dans l’hypnose de rue.

Avec cette approche, plus aucun volontaire ne me résiste. Même si je m’en doutais d’un point de vue théorique, j’ai aujourd’hui constaté sur le terrain que la réceptivité d’une personne à l’hypnose ne dépend que de sa capacité à s’approprier les suggestions de l’hypnotiseur en fonction de sa propre carte du monde. Les personnes les plus réceptives sont celles qui ont une souplesse dans l’utilisation des métaphores intérieures, tandis que les personnes plus réfractaires aux suggestions sont finalement des personnes possédant une logique interne plus restrictive.

Avant de rentrer dans les détails de cette approche un peu particulière, je vais vous l’illustrer par une expérience toute simple et qui vous permettra de mieux comprendre la suite.

Un hypnotiseur,  trois volontaires.

A est un volontaire très réceptif.
B est un volontaire moyennement réceptif.
C est un volontaire jugé peu réceptif aux techniques d’hypnose traditionnelles.

Première suggestion : « le bras devient de plus en plus léger, monte et se lève tout seul »

A : résultat positif et flagrant, le bras monte tout seul sans que A n’ait à faire quoi que ce soit. Il n’a rien besoin d’imaginer consciemment, tout se fait en arrière plan.
B : résultat mitigé. Il se passe quelque chose, le bras devient sensiblement plus léger, mais ne monte pas véritablement.
C : résultat négatif.

Si on demande successivement à A, B et C ce qu’ils ont imaginé ou vu à travers leur imagination à ce moment là :

A : « je ne sais pas, rien de spécial. C’était comme si une main imaginaire était venue s’emparer de mon bras pour le faire monter ». A matérialise la suggestion initiale et se l’approprie en imaginant une métaphore particulière.
B : « j’imaginais le bras qui devenait de plus en plus léger ». B écoute la suggestion telle qu’on la lui donne, et reste quand même actif du processus.
C : « je me suis concentré sur le bras mais il ne s’est rien passé ». C semble plus passif, il attend que quelque chose se produise sans succès.

Deuxième suggestion : « imagine maintenant des ballons remplis d’helium qui vont venir soulever ce bras, et le faire monter davantage encore »

A : résultat positif. « Je voyais des ballons de toutes les couleurs dans le ciel, c’était génial ».
B : résultat positif. « j’ai bien imaginé tous les ballons, et j’ai senti le bras qui s’est mis à monter tout seul ». B s’est approprié la métaphore et le bras a commencé à monter. D’autres métaphores auraient pu fonctionner, tant qu’elles restent cohérentes pour B.
C : résultat négatif. « je vois bien les ballons, mais je ne ressens rien au niveau du bras ». C n’arrive pas à s’approprier la suggestion. Elle ne lui convient pas. Pourtant, même s’il imagine correctement la suggestion, l’inconscient n’intervient pas dans le processus.

Troisième suggestion : « selon toi, qu’est-ce que l’on pourrait utiliser comme métaphore pour faire monter le bras et le faire devenir de plus en plus léger ?

A : « on pourrait utiliser une montgolfière par exemple ». A est créatif, les idées ne manquent pas. Et le bras monte encore plus vite.
B : « les ballons, ça fonctionnait bien, on peut peut-être en rajouter encore plus ». B renforce la suggestion précédente afin qu’elle fonctionne encore mieux.
C : « je verrais bien un système de poulie qui permettrait de faire monter le bras ». C s’approprie, sur demande de l’hypnotiseur, une suggestion et l’adapte à sa carte du monde. le bras se lève enfin.

Cette petite expérience nous montre que selon les personnes, les suggestions nécessaires pour obtenir un résultat concret vont varier. Ce qui est à noter, c’est que dans le cadre de la troisième suggestion, interactive et s’adaptant à la carte du monde de chacun des trois volontaires, tous ont obtenu le phénomène idéomoteur attendu.

Surveille ton langage !

Richard Bandler et John Grinder, les deux créateurs de la PNL (programmation neuro-linguistique) expliquent dans leur livre « Structure of Magic » que lorsque des personnes utilisent des mots en particulier, ils ne sont que la représentation symbolique de leurs propres expériences, elles-même basées sur leur perception de la réalité. En d’autres termes, si une personne vous dit « la vie est difficile, il m’arrive toujours des merdes », vous pouvez être certain qu’elle va entrevoir toutes ses expériences de vie sous cet angle négatif et percevoir tous les malheureux événements, même les plus anodins, de façon décuplée. Les petits bonheurs du quotidien passeront totalement inaperçus pour cette personne.

La carte n’est pas le territoire

Toute personne s’étant intéressée à la PNL ou au coaching connaît cette phrase d’Alfred Korzybski. La carte n’est pas le territoire. Votre réalité n’est rien d’autre qu’une représentation intérieure de la réalité extérieure du monde dans lequel vous vivez. Vous ne vivez pas directement dans la réalité mais dans votre propre perception de celle-ci, ce que l’on appelle votre carte du monde. Il y a donc votre réalité (la carte), et le monde extérieur (le territoire). Fatalement, il y aura des différences entre les deux.

Pour un même territoire (dans l’exemple, il s’agit d’une suggestion), deux volontaires auront des représentations et des cartes différentes. Une personne davantage réceptive à l’hypnose s’adaptera beaucoup plus qu’une personne résistante, dont il faudra trouver son fonctionnement sous-jacent le plus précisément possible. En d’autres termes, trouver la bonne carte. Un volontaire réceptif est capable de se défaire plus facilement de sa carte du monde afin d’être en interaction avec le monde de façon différente grâce à son imagination. Il change de carte très facilement et module donc complètement sa perception de la réalité à mesure que l’hypnotiseur lui adresse des suggestions.

Vous pourriez trouver toutes les métaphores possibles et imaginables pour faire lever un bras, tant que le sens y est, le volontaire réceptif s’approprierait les suggestions et rentrerait dans ce monde imaginaire que vous lui proposeriez : le bras se lèverait.
Un volontaire moins réceptif aurait davantage besoin d’adhérer à la suggestion pour qu’elle fonctionne. Il faudrait donc qu’elle corresponde plus exactement à sa carte du monde. Et chaque personne étant unique, il est impossible de s’arrêter sur une métaphore qui fonctionnerait sur tout le monde. Et quelle meilleure méthode que de demander au volontaire sa propre solution ?

Autant de solutions que d’individus

Une amnésie ne passe pas. Et plutôt que d’essayer vos métaphores habituelles du tableau ou de la ventouse qui ne parlent pas à la personne hypnotisée, vous allez lui demander : « qu’est-ce que tu pourrais imaginer pour que cette fois-ci tu n’arrives plus du tout à retrouver ce prénom ? ». Cette question revient à demander à la personne de trouver sa propre solution. La suggestion vient habituellement de l’hypnotiseur et non du volontaire. Là, nous inversons les rôles.

Voici des exemples récents de métaphores provenant de personnes peu réceptives et qui ont finalement obtenu une amnésie :

  •  « J’imagine mon prénom inscrit sur le sable, et puis une épaisse fumée rouge vient le dissimuler complètement ».
  • « J’imagine que je suis en train de jeter les lettres de mon prénom tout au fond de l’océan ».
  • « Je pense que la meilleure solution serait d’enterrer mon prénom sous terre. Je m’imagine déjà avec la pioche en train de creuser. »
  • « En fait, je ne le vois pas, mais je l’entends. Il faudrait faire taire mon esprit, comme si on baissait le volume jusqu’à que je ne l’entende plus. »
  • « J’imagine les lettres de mon prénom qui s’imbriquent ensemble pour former une statue. Et puis les lettres se mélangent et deviennent floues jusqu’à devenir illisibles ».
  • « Je pense qu’en brûlant les lettres que je vois dans mon esprit, cela va mieux marcher ».

Vous voyez là où je veux en venir. La meilleure suggestion ne vient pas de vous, mais directement de votre volontaire. Alors quand une suggestion ne passe pas, demandez à votre volontaire quelle métaphore vous auriez pu utiliser pour un meilleur résultat, et appliquez-la naïvement, avec toute votre sincérité et bienveillance habituelle. Surtout, ne vous moquez pas et encouragez même vos volontaires à être créatifs lors de ce processus. Qu’ils s’autorisent à imaginer sans limites.

Bien respecter la carte du volontaire

Lorsque le volontaire vous donne une piste, soyez curieux. Même si la métaphore vous paraît complètement absurde, gardez toujours à l’esprit que l’important est qu’elle fonctionne pour votre volontaire. A partir de là, ré-utilisez ses mots et demandez lui de construire la suite pour renforcer la suggestion. Soyez curieux. S’il vous parle du fond de l’océan, cherchez à savoir ce qu’il peut s’y trouver, à quoi cela ressemble. Quelles couleurs sont dominantes, comment il compte faire pour être sûr que les lettres de son prénom ne remonteront pas à la surface, etc.

Les métaphores ne sont jamais choisies arbitrairement. Elles sont le reflet des expériences de la personne, de son fonctionnement et de la manière dont il interagit avec son environnement.

Processus de la métaphore adaptée

L’objectif est donc de développer une métaphore qui va correspondre davantage au volontaire au point qu’il se l’approprie et que le phénomène hypnotique passe plus facilement vers l’inconscient.

1 – Identifier la métaphore

Certaines personnes, très réceptives, vont spontanément trouver une image correspondant à votre suggestion et se l’approprier immédiatement. Pour d’autres, vous allez devoir jouer un rôle plus actif et proposer à la personne des pistes qui l’aideront à conceptualiser une métaphore adéquate dans leur esprit.

Il faut aider le volontaire à devenir curieux de ses propres métaphores, et lui donner envie de les imaginer avec encore plus de détails. En résumé : le rendre actif du processus.

2 – Développer la métaphore

Au fur et à mesure de la construction de la métaphore grâce à leur imagination, les volontaires se l’approprient de plus en plus. Ils deviennent impliqués dans la description de la métaphore, de ce qu’ils y voient et ce qu’elle représente à leurs yeux. La métaphore doit captiver toute leur attention. Je vous recommande vivement de continuer à développer la métaphore en posant des questions qui encouragent votre volontaire à rajouter de nouveaux détails.

Nous ne sommes pas ici dans un monologue de l’hypnotiseur. Il faut que le volontaire vous réponde, vous décrive ce qu’il voit, fait, et ses éventuels blocages. Exemple typique : « j’ai beau mettre les lettres au fond de l’océan elles remontent à la surface instantanément ». Ces retours vous aideront à adapter et développer la métaphore vers une solution qui fonctionne, toujours sous forme de questionnement. « Comment pourrait-on faire pour éviter qu’elles remontent à la surface ? Les attacher au fond ? Leur accrocher un poids ? »

3 – Travailler avec la métaphore

Une fois que le volontaire se laisse captiver par la métaphore imaginée, il suffit d’associer la métaphore avec l’objectif attendu : le phénomène hypnotique. On va utiliser les éléments de la métaphore pour les rattacher au résultat escompté. Et si le résultat peut ne pas être total dès le premier essai, il est intéressant de reprendre au point 2 et de développer davantage encore la métaphore en gardant à l’esprit que celle-ci contient les clés pour la réussite de la suggestion.

Réceptif un jour, réceptif toujours

Un détail qui a son importance. Lorsqu’un volontaire, peu réceptif, vit un phénomène hypnotique pour la première fois, il faut imaginer qu’il a ouvert une porte à l’intérieur qui lui permettra dorénavant d’accéder très facilement à ce phénomène hypnotique. Parce que, quoi que l’hypnotiseur suggère, le volontaire (ou plutôt son inconscient) s’appropriera automatiquement la suggestion en ré-utilisant les mécanismes qui ont fonctionné la première fois. S’il a fallu utiliser le système de poulie pour déclencher la toute première lévitation, les suivantes seront beaucoup plus aisées et il suffira de suggérer que le bras se lève sans plus de précision.

Et si on souhaite augmenter ensuite l’intensité de cette lévitation, le volontaire devra peut-être trouver une autre métaphore, encore plus adaptée, qu’il s’appropriera pour vivre de façon plus forte encore le phénomène hypnotique.

Chaque fois que vous parvenez à contourner les résistances d’un volontaire en trouvant avec lui la bonne métaphore, vous ouvrez une porte qu’il pourra emprunter quand bon lui semble, et ce pour le restant de sa vie.

Conclusion

A ce petit jeu, il n’y a plus de volontaires résistants. Il n’y a que des hypnotiseurs qui n’ont pas été capable de mettre en avant le fonctionnement atypique de leurs volontaires.

Jean-Emmanuel

Passionné d'hypnose depuis 2008, Jean-Emmanuel partage avec vous toutes ses expériences et son savoir faire afin de vous permettre d'apprendre l'hypnose dans les meilleures conditions possibles. Il est également auteur du livre "la voix de l'inconscient".

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43 réflexions au sujet de “La Clean Street Hypnose, ou comment hypnotiser à la manière de votre volontaire”

  1.  » qu’est-ce que tu pourrais imaginer pour que cette fois-ci tu n’arrives plus du tout à retrouver ce prénom ?  »

    c’est une suggestion ça aussi =P en lui demandant ce qui marche, tu fais en sorte que la réponse qu’il donne marche 😉

    sinon un très bel article, qui mets en avant les capacités d’adaptations, parfois trop délaissées.

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    • Effectivement ! Tout est suggestion. Et celle-ci permet, en plus, de redonner le « pouvoir » au volontaire 😉

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  2. Article passionnant ! Par contre, ce qui est étrange et me fait me poser plein de questions, c’est qu’il s’agit là d’une approche qui semblerait à l’opposée de l’Automatic Imagination Model de Kev sheldrake et Anthony Jacquin, puisque sur les sujets moins « réceptifs », ils utilisent plutôt des suggestions basées sur le but à atteindre, la finalité, parfois sans utiliser de métaphores (l’idée étant, si j’ai bien compris, que puisque ce qu’a proposé l’hypnotiseur n’a pas été accepté, ils laissent l’inconscient trouver sa propre métaphore pour tendre vers le but)

    en fait, en me relisant je me rends compte qu’au final les deux concepts sont assez proches ! Mais que dans le Clean Language on insiste davantage sur le moyen (la métaphore), alors que dans l’AIM on insiste davantage sur la destination (l’effet attendu). Et tu dis que tu as de meilleurs résultats avec la première approche qu’avec la seconde ?

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    • Je me suis fait les même réflexions que toi. Et, effectivement, j’ai eu de bien meilleurs (mais genre puissance 10000) avec le clean language qu’avec l’AIM.
      Alors qu’à la base, le clean language n’est même pas un modèle rattaché à l’hypnose, mais bien un modèle thérapeutique.

      Comme quoi… Les trésors sont quelques fois bien cachés. L’important étant d’aller les déterrer et de les mettre à l’épreuve 😉

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      • En tous cas l’article est concis et va droit au but, fournissant une information utilisable tout de suite, encore bravo !

        Encore une question : quand on te lit ça a vraiment l’air…facile ! C’est véritablement aussi simple que ça d’augmenter sa réussite en hypnose ??

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  3. Et voilà!
    C’est exactement le discours que tu m’as tenu lorsque j’ai « bloqué » sur certains. Dans l’après-midi, après ce petit point avec toi, j’ai pu aller bcp plus loin avec toutes les personnes hypnotisées!
    Merki!

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  4. Mais qui a envie d’écouter quelque chose qui ne l’intéresse pas, n’a pas de sens pour lui ? Alors c’est ça, d’entrer en communication avec l’autre : savoir comment il fonctionne, les métaphores utilisées pour s’exprimer, soit les métaprogrammes. Rappelons que les métaphores dans le cerveau sont des concepts de la pensée. Tout le monde sait ce qu’est un tapis, sans avoir besoin de donner de détail, le mot tapis étant un concept et par extension un symbole. Pour avoir été aussi hypnotisée plusieurs fois,même si je suis moi-même hypnothérapeute, j’ai toujours trouvé très désagréable que l’hypnotiseur m’emmène dans des endroits ou des situations qui ne me convenaient pas. Et je me suis surprise à lutter un jour qu’il essayait de me faire entrer dans l’eau. Du coup, j’ai changé moi-même tout ce qu’il me suggérait et dans le fond, je réalisais ma propre thérapie. L’hypnotiseur ne doit vraiment pas s’entêter à suivre son propre processus, mais écouter ce que lui « suggère » aussi son client.
    J’ai écrit beaucoup de métaphores pour mes clients, selon leurs mots, leurs propres symboles. Je peux réutiliser les métaphores pour d’autres clients, mais elles sont toujours adaptées à la personne. Parce que nous sommes tous uniques dans notre fonctionnement et notre manière de penser le monde.
    Je viens de terminer un livre de recueil de ces métaphores, en attente d’être dans les librairies ou sur le net.
    Bonne journée et merci pour l’article très simplement expliqué

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  5. Effectivement, ça marche toujours mieux quand on utilise le fonctionnement et les ressources de la personne qu’en essayant de lui imposer son propre fonctionnement…

    Attention que quelque fois, le fonctionnement de la personne est toxique pour elle-même ….

    Stéphane

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  6. Effectivement J.E,
    J’ai pu l’expérimenter avec une personne sur qui « les pieds collés au sol » non pas fonctionné au départ, j’ai juste reformulé en lui demandant ce qui ferait que ses pieds soit réellement collé pour elle, elle m’a donné la marque de colle qui lui semblait la plus efficace pour elle, de l’Araldite . Par la suite toute les suggestions sont passées facilement .

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  7. Merci JE pour cet article vraiment bien. Tu pense que ça pourrait aussi fonctionner pour les personnes qui ont envie de se faire hypnotiser mais qui ont beaucoup de mal à lâcher prise?

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  8. Salut Jean-Emmanuel,

    Merci pour cet article, vraiment cool, ça me donne un peu plus de courage pour me lancer. J’ai presque terminé ton livre, mais j’ai tout de même du mal à commencer de crainte de ne pas réussir, même si cela viendra.

    Du coup avec cette méthode je suis à peu près sur de ne pas me planter c’est ça ? Même si au final, je me planterai forcément au début je suppose.

    Encore merci,

    Henry

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    • Il y aura forcément des choses qui « ne passeront pas », mais ce ne seront des échecs que si tu les considères comme tels ! Pour citer JE : « sometimes you win, sometimes you learn »…au final le seul échec c’est d’arrêter d’essayer…

      Une chose qui m’a ENORMEMENT aidé pour me lancer : approcher un groupe de gens en partant sur le principe que tu ne leur fera que des choses dont la réussite est certaine : doigts magnétiques, mains magnétiques, tu vois le genre ; dès le début tu sais que tu n’iras pas plus loin…donc tu SAIS que tu vas réussir ! Libre à toi cependant, en cours de route, de repérer un potentiel bon sujet et de te lancer…mais comme ça au moins tu n’es pas paralysé par cette peur d’échouer et tu approches le groupe avec le bon état d’esprit, celui de quelqu’un qui sait qu’il va réussir.

      J’ajouterais qu’il ne faut pas sous-estimer le pouvoir divertissant des doigts et mains magnétiques ! On l’oublie rapidement, mais la plupart des gens n’ont jamais vu ça, jamais connu ce genre de sensations, et les mains magnétiques, quelque part c’est déjà de l’hypnose !

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  9. Article passionnant, j’aime beaucoup l’idée que ce soit le volontaire qui cherche et trouve lui même comment lever ses propres résistances.
    Je mets ça en pratique dès ce soir et contrairement à mon habitude je chercherai cette fois les volontaires les moins réceptifs … au départ.

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  10. Tout ça est tellement vrai ! Tellement bon, tellement complémentaire, cet article valait la peine d’arriver plus tardivement :p

    De l’hypnose à l’état pur

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  11. c’est que le réel est la vision que tu as de la réalité …
    c’etait dans mon cours de philo ca n’apporte rien à ton article mais au moins ca passe bien dans un pré talk 😉

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  12. C’est un article très intéressant! Personnellement, j’ai découvert le clean Langage avec James Tripp et son modèle de l’hypnose sans transe. Il utilise le Clean Langage grâce à Judy Rhies et c’est vrai que depuis deux ans, je l’utilise sans arrêt! Être à l’écoute des métaphores de l’autre est un atout pour une communication réussie…
    Ce qui est intéressant c’est réutiliser les mots ( et images) de l’autre pour sans cesse questionner son expérience. C’est une super manière de conserver le rapport
    Exemple: qu’est-ce que tu ressens dans dans cette main?
    _ Euh…un truc bizarre…
    _et ce truc bizarre ce serait…( ne pas terminer pour laisser la personne compléter)
    _ comme de l’électricité…
    _Cette électricité est-ce qu’elle alourdit ou allège la main?
    A partir de là, selon la réponse on peut coller la main ou provoquer une lévitation 😉

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  13. Merci pour cet article vraiment chouette.
    Bien sûr c’est très important de partir de l’expérience du sujet, et j’aime aussi beaucoup le clean langage.

    C’est génial de voir une street-hypnose ludique et bienveillante, ce qui n’est pas toujours le cas.

    Répondre
  14. Merci pour cet article vraiment chouette.
    Bien sûr c’est très important de partir de l’expérience du sujet, et j’aime aussi beaucoup le clean langage.
    C’est génial de voir une street-hypnose ludique et bienveillante, ce qui n’est pas toujours le cas.

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  15. Passionnant cet article, pour moi c’est la clef de voute et l’ouverture vers un horizon infini de bienveillance et de créativité.
    Mille mercis pour tous ces échanges et découvertes J.E

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  16. Oui c’est exactement ça. Comment trouver la souplesse qui permet d’adapter la séance très exactement à la personne hypnotisée? la solution que propose jean emmanuel garantit que nous sommes dans le monde de l’autre et nous donne plus de chance qu’il nous suive….il faut cependant l’amener à entrer dans son monde imaginaire pour qu’il produise ses propres métaphores et donc qu’il quitte son cerveau gauche….
    merci à toi

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  17. Merci pour cet article JE, qui est vraiment intéressant pour dépasser les « blocages » qu’on a parfois sur certains effets.

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  18. Merci JE pour cet article. Je le faisais déjà intuitivement car tu suggérais déjà dans ton livre de toujours laisser faire l’imagination des volontaires, plus adaptée que nos suggestions. Et parfois parce que tout simplement moi-même je suis un peu léger en imagination, et c’est tellement plus simple de dire « et tu imagines les couleurs, les sons, la température… » que de donner toutes les précisions 😉
    J’obtiens plus de 80% de transes, par contre je bloque quand même chez les gens qui ne trouvent pas quoi imaginer. Quand je leur demande « qu’est-ce que tu pourrais imaginer qui… », certains me répondent « je ne sais pas », et je vois bien que ce n’est pas de la mauvaise volonté. Soit ils sont peu rêveurs, soit trop cartésiens… Une idée, une solution ?

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    • La meilleure solution selon moi dans ce cas est de leur donner des exemples de métaphores très créatives (basées sur ta propre expérience ou ce que t’ont dit des volontaires passés) jusqu’à que la personne dise « ah ça y est j’ai trouvé ! » soit en reprenant une des métaphores proposée, soit une complètement différente.
      Et ensuite, la développer au maximum grâce aux sous-modalités 😉

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  19. Merci pour ce retour d’expérience et ce cas très concret !! Effectivement, la réussite dépend en grande partie de la réceptivité du sujet, ou du moins de l’approche utilisée en fonction de la personne. Car certaines vont être plus réceptives à telle ou telle suggestion.

    Faudrait que je me penche de plus près sur la street hypnose à la Messmer 🙂

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  20. C’est drôle, mais à la lecture de cet article, j’ai retrouvé couchée sur le papier une « méthodologie » que j’utilisais instinctivement depuis les premières fois que j’ai commencé l’hypnose.
    J’ai appris à hypnotiser avec mon frère et nous testions nos progrès l’un sur l’autre. Quand une suggestion ne passait pas, on se demandait pourquoi et, très souvent, c’est l’image employée qui ne nous satisfaisait pas. On adaptait alors la métaphore à notre vision du monde.

    Par exemple, pour le bras qui se lève, une fusée attachée au poignet (et toute la puissance qu’elle dégage lorsqu’elle décolle) fonctionne infiniment mieux que les ballons pour moi.
    Comme quoi, c’est encore une fois les expériences vécues (aussi bien dans l’apprentissage de l’hypnose que dans mes études – en ingénierie) qui auront engendré des parcours différents et une vision du monde encore plus différente. C’est un cercle et c’est ainsi qu’une « technique » naturelle pour moi aura peut être mis plus de temps à arriver jusqu’à l’esprit d’un hypnotiseur beaucoup plus habile et expérimenté. C’est aussi ça, l’intérêt des choses. 🙂

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  21. en auto hypnose
    c’est donc se donner ces suggestions à soi même pour entrer en transe
    j’ai eu de l’hypnose médicale pour calmer des douleurs abdominales, je me souviens que le médecin utilisait la mer (que j’aime beaucoup)pour accrocher la suggestion
    aujourd’hui j’adorerais reproduire cela par moi même, mais je n’y arrive pas! un blocage certainement auriez vous un conseil, avez une formation sur paris
    merci pour votre article

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  22. Bonjour,
    Merci pour votre article très intéressant. Je pratique l’hypnose au quotidien (je suis hypnothérapeute), et j’utilise régulièrement le clean language lors de mes interventions en hypnose conversationnelle thérapeutique. C’est à mes yeux, l’un des moyens les plus intuitifs pour parvenir à opérer des changements concrets chez une personne en thérapie. En effet, car elle participe activement , via la construction de la métaphore avec moi, à la résolution de son problème. Les résultats que j’ai constatés, lorsque j’utilise la modélisation symbolique par métaphores (Clean language) sont très positif. Et c’est vrai, le clean langage s’utilise aussi bien en thérapie, qu’en coaching, ou pour vous, en hypnose de rue.

    Là où cela devient fort intéressant, c’est que le clean langage peut s’appliquer dans la vie quotidienne par le plus grand nombre. En effet, quel parent n’aurait pas besoin d’un tel outil au quotidien pour résoudre des challenges avec son enfant ? Bref, je recommande à tous ceux qui s’intéressent à l’hypnose, d’apprendre à utiliser davantage ce merveilleux outil qu’est le clean language !

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  23. Je viens de participer à une TCH (transcommuniction hypnotique)
    J attendais beaucoup de cette expérience
    Mais ça n a pas fonctionné pour. Je n’ai pas « décollé « pour entrer dans la lumière et éventuellement communiquer avec des défunts
    Comment faire pour être hypnotisable et donc plus receptif

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